Carlton : "on ne peut rien reprocher pénalement à DSK" (E1)

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Me Eric Dupont-Moretti, qui défend David Roquet dans l'affaire de proxénétisme à l'hôtel Carlton de Lille, a jugé vendredi sur Europe 1 que Dominique Strauss-Khan "est au centre de ce dossier sans qu'on puisse pénalement lui reprocher quoi que ce soit". L'avocat du salarié du groupe Eiffage, mis en examen pour proxénétisme aggravé, a rappelé qu'"il y a des règles qui régissent l’atteinte à la vie privée. Et là, on est dans l’atteinte à la vie privée de DSK". Pour Me Dupont-Moretti, "c'est le nom de DSK qui a donné cette ampleur à cette affaire".

L'homme de droit a, une nouvelle fois, défendu son client au micro d'Europe 1, en expliquant l'injustice de ce qui est reproché à David Roquet. "Lui, il a accompagné un certain nombre de jeunes femmes à Paris et à Washington et il était accompagné d’un policier. Le parquet se bat pour défendre ce policier en disant qu’il n’est pas un proxénète, alors que le parquet écrit et requiert que David Roquet est un proxénète. Le policier est libre. David Roquet est détenu. C’est un scandale absolu", a-t-il jugé. Et ce, "parce que si DSK et David Roquet vont voir deux prostituées à Lille, ils sont clients on ne peut rien leur reprocher. S’ils sont à Lille et qu’ils emmènent deux prostituées à Paris, ils sont toujours clients et on ne peut rien leur reprocher. Mais si David Roquet emmène des prostituées à Paris l’une pour lui et l’autre pour un autre, il devient le client de l’une et le proxénète de l’autre. Et là, c’est ridicule".

Enfin, a convenu l'avocat, David Roquet a reconnu que les allers-retours qu'il a effectués à Washington, par exemple, avec des prostituées, ont été financés par son entreprise, Eiffage.