Blessée par un taxi pour avoir voulu prendre un VTC

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Noémi Marois et Kevin Thuilliez , modifié à
FAITS DIVERS - Une étudiante a été prise à parti et blessée à la tête pour avoir voulu prendre un VTC au lieu d'un taxi.

Elle venait de fêter son anniversaire à Lille avec des amis et souhaitait rentrer chez elle à bord d'un VTC. Mal lui en a pris. Dans la nuit du 10 au 11 octobre dernier, une jeune étudiante a été prise à partie à plusieurs reprises par des chauffeurs de taxi qui l'ont blessée, a rapporté La Voix du Nord. La jeune femme a porté plainte. 

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Intimidations et insultes. Il est 3h30 quand la jeune étudiante en école de commerce souhaite, avec des amis, regagner son domicile à Roubaix. La petite troupe qui sort d'une fête d'anniversaire, utilise l'application Uberpop, un service de transport qui utilise des VTC, concurrent des taxis traditionnels. La jeune femme justifie son choix auprès d'Europe 1 : "On est étudiants, on ne va pas se permettre le luxe de prendre le taxi parce qu'on n'a pas les moyens. Si on veut sortir, on prend la solution la moins chère. Ici, c'était Uber". 

Mais alors que l'étudiante et ses amis souhaitent monter dans la voiture VTC, des chauffeurs de taxis les en ont empêchés, arguant que c'était du travail illégal et allant même jusqu'aux insultes. 

Une bouteille en pleine tête. La bande abandonne alors ce VTC pour en trouver un autre un peu plus loin. Mais encore une fois, les taxis entrent en action et bloquent l'avancée du véhicule. 

La jeune femme et ses amis recherchent alors un troisième VTC. Mais les choses dégénèrent : "au moment où je voulais rentrer dans la voiture, je me suis retournée et là, j'ai vu qu'un chauffeur de taxi a crié et il a lancé un objet", probablement une bouteille. "C'est moi qui l'ai reçu à la tête et voilà, je me suis retrouvée par terre, j'avais du sang qui coulait. C'est là où j'ai commencé à paniquer", raconte-t-elle à Europe 1. Prise en charge par les pompiers, l'étudiante ressort de l'hôpital avec une plaie de 6 cm au front. 

"C'est de la bêtise humaine parce que c'est pas à un chauffeur de taxi, individuellement, de régler des problèmes d'Etat. Il n'a pas à s'en prendre à son concurrent directement et encore moins au client", déplore l'étudiante, qui désormais est très prudente lorsqu'elle emprunte un VTC.

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