15 ans de prison pour le pompier violeur

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Europe1.fr (avec AFP)
Cet ex-capitaine a été reconnu coupable vendredi de viols et agressions sexuelles sur sept jeunes.

La cour d'assises des Yvelines a condamné vendredi un ancien capitaine des pompiers, Fabrice Motch, à 15 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur sept jeunes sapeurs-pompiers qu'il encadrait, ainsi que sur les deux fils de son ex-épouse. La cour a assorti sa condamnation d'une peine de sûreté de 10 ans, d'un suivi socio-judiciaire de 10 ans avec injonction de soins et d'une interdiction définitive d'exercer une activité impliquant un contact avec des mineurs.

Le procès, qui s'était ouvert lundi, s'est tenu à huis clos à la demande des parties civiles. Six des sept victimes ainsi que le Service départemental d'Incendie et de Secours des Yvelines (SDIS 78) s'étaient constitués partie civile.

Il droguait ses victimes

L'avocate générale avait requis dans la matinée une peine de 20 ans de réclusion, selon des sources concordantes. Dans le box, l'accusé, vêtu d'un pull gris, la tête rentrée dans les épaules, n'a pas réagi à l'énoncé du verdict.

Fabrice Motch, 44 ans, qui était chargé de la formation des jeunes sapeurs-pompiers à l'école départementale de Trappes (Yvelines), était poursuivi pour viols et agressions sexuelles entre 2001 et 2007 sur sept jeunes recrues, qu'il droguait après leur avoir fait passer des tests sportifs et une visite médicale. L'ancien capitaine avait reconnu les faits devant les enquêteurs, leur révélant avoir également violé le jeune fils de son épouse. Le fils aîné dénoncera par la suite des faits de viol datant de 1996.

Il a reconnu un assassinat

Au cours de l'instruction, Fabrice Motch a avoué avoir tué en décembre 1996 le premier mari de son épouse avec l'aide de celle-ci et de son frère. L'accusé avait épousé sa compagne en 1999 et leur divorce a été prononcé courant 2009.

Fabrice Motch, son ex-épouse et son frère ont reconnu avoir endormi ce mécanicien, l'avoir égorgé et découpé en morceaux, qu'ils ont dispersés dans la Seine et dans des poubelles. Ils ont été mis en examen en janvier 2009 pour "assassinat" dans une seconde information judiciaire toujours en cours. Ces faits, qui n'étaient pas jugés lors de ce procès, pourraient être prescrits.