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Tous les samedis et dimanches, Vanessa Zhâ et Olivier Poels nous font découvrir quelques pépites du patrimoine français. Aujourd'hui, ils vous emmènent en Champagne, pour y découvrir notamment la maison du peintre Pierre-Auguste Renoir et gouter à une spécialité locale, la potée champenoise.

On entend déjà le bouchon de champagne sauter. Direction la Champagne ce matin ! Vanessa ne se pose ni à Reims, ni à Epernay, mais plus au Sud, histoire de changer.

Sur la côte des Bar, au sud de Troyes, en effet moins connu que le nord de l’Aube. Là, c’est plus secret, assez vallonné avec beaucoup de forêts. Et puis évidemment, il y a des vignes de Pinot noir, les Fameux grands noirs. C'est tout de même la deuxième région de champagne en termes de production de raisins. Mais c’est surtout une très jolie région à laquelle Pierre-Auguste Renoir, le peintre, n’a pas résisté.

Il s’est installé où exactement ? 

Dans un endroit assez bucolique, au creux d’une vallée au milieu des vignes : à Essoyes. C’est un tout petit bourg traversé par une rivière qui s’appelle l’Ource. Il y a acheté une maison, qui se visite aujourd’hui et qui vaut le détour. C’est la conservatrice du musée d’Orsay qui en a chapeauté la restauration. Tout a été reconstitué dans les moindres détails.

Béatrice Richard, la présidente de l’association Renoir, nous explique ce qu’elle a de magique. "On a quasiment l'impression qu'on va y trouver Pierre-Auguste Renoir quand on entre. Il y a deux étages.  Le dernier était réservé aux modèles et aux servantes. Il y avait tout le temps de l'animation. Et il y avait surtout des caves magnifiques, somptueuses, dans lesquels il avait quelques trésors. Et puis, au fond du jardin, il y avait l'atelier. C'était une petite bâtisse à deux étages que sa femme avait fait construire pour qu'il puisse travailler tranquillement. C'est comme cela que l'on retrouve l'unirez de Pierre-Auguste Renoir à Essoyes, dans ce domaine si particulier, mais si champêtre et tranquille à la fois."

Vous sentez l’âme de Renoir ? C’est assez émouvant d’ailleurs , ça sent en effet la maison de famille, mais aussi le bon patriarche, jusque dans les moindres détails. Il a même fait arrondir les bords de la table de la cuisine, pour que les enfants ne se blessent pas. 

Et autour d’Essoyes, on voit quoi ? 

Plein de choses ! C’est une terre d’histoire. Commençons déjà par les Cadoles ! Ça date du 19e siècle, lorsque les vignerons partaient au lever du soleil et revenait au coucher du soleil. En cas de soucis ou de tempête, il leur fallait bien un abri. Donc ils prenaient ce qu’ils trouvaient sur place, des pierres plates par exemple, qu’ils empilaient sans ciments. Et une fois au chaud, ils pouvaient prendre leur repas. Elles sont toutes aussi mystérieuse les unes que les autres. Aujourd’hui ces Cadoles, on les restaure. Et d’ailleurs, suivre le circuit des Cadoles, qui relie Essoyes aux Riceys, est une bonne manière de traverser les vignes a vélo. 

 

Qu’est-ce que vous nous conseiller d’autres ? 

A 15 km d’Essoyes, le château de Vaux : un très beau site historique, avec des animations toujours originales, ludiques. Comme la commanderie d’Avaleur, pour plonger dans les secrets des templiers. Ça fonctionne bien avec les enfants. Apres, un grand tour aux Riceys, mais en vélo. C’est le seul moyen de ne rater aucun des 26 monuments historiques. Pourquoi autant ? Parce que Riceys, c’est trois villages réunis.

Ensuite on file à l’abbaye de Clairvaux. Elle a un destin incroyable. Et vous comprendrez mieux pourquoi vous ne pouvez pas passer la porte sans une carte d’identité. Je ne plaisante pas ! Et puis un petit dernier pour la route : allez chez Benoît Tassin, un vigneron qui a transformé une partie de ses caves en musée. Il vous racontera les origines et l’évolution de la bouteille de champagne.

Et un hébergement à nous proposer ? 

Qui dit Champagne dit bulles. Donc je vous ai trouvé une bulle au cœur des vignes, toute douillette, confort et chic. C’est à Balnot-sur-Laignes, à l’arboretum de Vaucelles, sur la Route des bulles.