2:48
  • Copié
, modifié à

Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce vendredi, Virginie Phulpin s'intéresse au match de rugby entre l'Écosse et le XV de France. Selon elle, l'histoire du public avec le XV de France ressemble à un mariage.

Le XV de France affronte l’Écosse ce soir. C’est le dernier match des Bleus dans le Tournoi des six Nations. En jeu : un premier sacre dans ce Tournoi depuis 2010. On a déjà hâte d’être à 21 heures pour la soirée spéciale sur Europe 1. Pour Virginie Phulpin, notre histoire avec le XV de France, ça ressemble à un mariage.  

On s’est juré fidélité pour le meilleur et pour le pire. Et depuis le début de ce Tournoi des six Nations, on a un joli condensé de vie commune avec ces Bleus qui soufflent le chaud et le froid. Ils nous enthousiasment autant qu’ils nous mettent en colère. On pleure, on rit, entre champagne et vaisselle cassée depuis deux mois. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas une relation tiède avec le XV de France. Il y a de l’action, on ne risque pas de se laisser endormir par le train-train du quotidien.

Ce match contre l’Ecosse ce vendredi soir, c’est quand même la possibilité de retrouver les sommets européens 11 ans après la dernière victoire. Et comme si ça ne suffisait pas, il faut une large victoire. Marquer quatre essais, avoir un bonus offensif et gagner par plus de 21 points d’écart. Ça veut dire que l’on passera notre soirée à regarder le chronomètre qu’on va trouver trop lent ou trop rapide, ça dépendra des moments. On va pousser les petits par écran ou enceinte interposée, ça ressemble à la soirée de l’année.

Il n’y a pas à dire, ça fait longtemps qu’on n’a pas connu avec les Bleus ces moments de crainte et d’excitation mêlées. Fabien Galthié a redonné vie au XV de France, et en même temps il a fait renaître une passion folle entre le public et cette équipe. Le feu s’était un peu éteint au fil de ces années sans victoires, mais là, les Bleus ont parfaitement su souffler sur les braises.  

Pour le meilleur et pour le pire aussi

Le problème, dans les mariages, c’est parfois les discours lourdauds de certains invités dont on se passerait bien. Bernard Laporte, le président de la fédé, et son vice-président Serge Simon nous ont quand même gratifiés de sorties lunaires au sujet du protocole sanitaire pas franchement respecté par le XV de France. Entre la poignée de porte contaminée et les digressions sur le patient zéro, on a été servis. Vous voyez ce moment où on plonge tous les yeux dans notre assiette parce qu’on a un peu honte ? Voilà. Et là, ce jeudi, comme si le match de ce soir n’avait pas assez d’attrait, comme s’il ne valait mieux pas faire profil bas après l’histoire des joueurs sortis manger des gaufres à Rome en brisant la bulle, le community manager de la fédé a ironisé sur la journée de la gaufre. Ça fait moyennement rire le ministère des sports et les clubs du Top 14. On les comprend.

Vous savez ce qu’on va faire ? On va laisser l’humour aux Anglais, ils sont meilleurs et il ne leur reste que ça dans ce Tournoi des six Nations, et nous on va prendre la victoire, non ? Que ça se finisse en lune de miel plutôt qu’en divorce à l’écossaise.