France-Ecosse : trois bonnes raisons de croire que les Bleus vont gagner les Six Nations

Pour que le rêve devienne réalité, les Bleus devront l'emporter largement, avec au moins quatre essais et 21 points d'avance.
Pour que le rêve devienne réalité, les Bleus devront l'emporter largement, avec au moins quatre essais et 21 points d'avance. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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Justine Hagard avec Simon Ruben , modifié à
Le XV de France affronte ce vendredi soir l'Écosse pour la dernière journée du Tournoi des Six Nations de rugby. Les Bleus auront l'occasion d'inscrire leur nom au palmarès pour la première fois en onze ans. Un pari difficile, mais plusieurs raisons peuvent nous pousser à y croire.
DÉCRYPTAGE

Nouveau défi pour le XV de France. Les Bleus ont fait rêver les Français samedi dernier face au Pays de Galle. Mais sauront-ils en faire de même ce vendredi soir au Stade de France contre l'Écosse, et reporter le Tournoi des Six Nations ? Pour les Français, c'est l'occasion de remporter une compétition qu'ils n'ont pas gagnée depuis 2010. Pour que le rêve devienne réalité, ils devront l'emporter largement, avec au moins quatre essais et 21 points d'avance. Un défi difficile à relever… Mais voici trois bonnes raisons d'y croire !

1) Ils l'ont déjà fait, et pas qu'une fois !

Dans l'histoire de la compétition, un tel écart en faveur des Français face à l'Écosse est arrivé à huit reprises, et notamment en 2007. C'était le même scénario : les Bleus recevaient l'Écosse pour le dernier match, avec obligation de gagner largement. "Je me rappelle très bien, puisque je jouais", raconte Pascal Papé, quadruple vainqueur du Tournoi avec les Bleus, au micro d'Europe 1. "Il fallait qu'on gagne de plus de 22 ou 23 points pour gagner le Tournoi, et on l'a fait, donc c'est faisable", assure-t-il. En effet, les Bleus avaient gagné 46-19 avec six essais marqués.

2) C'est la meilleure équipe du moment

Selon Pascal Papé, les joueurs du XV de France sont actuellement "meilleurs que ceux des autres nations, et ce à tous les postes". Plusieurs générations se côtoient, ce qui permet d'associer différents talents et compétences. Résultat : "Les joueurs sont performants et aptes à avoir des résultats", juge Pascal Papé.

De plus, les Bleus pourront compter sur les renforts de deux joueurs de qualité : l'ouvreur Romain Ntamack et le deuxième ligne Bernard Le Roux, de retour de blessure. Le match verra également Gaël Fickou, le joueur le plus expérimenté du groupe, débuter à l'aile, et Swan Rebbadj être titulaire pour la première fois. Une équipe qui promet un jeu frissonnant pour les téléspectateurs.

3) Un état d'esprit prudent mais combatif

Les joueurs du XV de France sont conscients qu'il va falloir être prudents. "On sait qu'on a en face de nous la meilleure défense du Tournoi", admet Laurent Labit, l'entraîneur de l'attaque française, interrogé par Europe 1. "Il faut qu'on soit capables de construire notre match, il faut qu'on fasse les choses dans l'ordre. On prendra soin de construire notre match patiemment", ajoute-t-il. Une prudence qui évitera sans doute des erreurs et des précipitations et apportera une maturité dans le jeu.

"Les jeunes joueurs ont conscience que ça fait dix ans qu'on ne gagne pas. Ils savent que ce serait quelque chose de grand. Moi d'autant plus parce que j'ai mangé le mauvais pain avec l'ancienne génération", renchérit Gaël Fickou. "Ça fait tellement longtemps que tout le monde attend ça. Mais il ne faudra pas tout mélanger : on se concentre d'abord sur la victoire. Après, au fur et à mesure, si on peut aller chercher le titre, on ira sans hésiter", a ajouté le plus expérimenté des Bleus de 2021.

"L'enjeu est d'être performant et de gagner le match. Le reste, cela viendra en fonction du scénario et de la construction du match. Ce qui est très important, c'est de se focaliser sur la performance et sur le gain du match", a pour sa part déclaré le sélectionneur Fabien Galthié, soucieux de ne pas mettre trop de pression.

Entendu sur europe1 :
Cette pression, il ne faut pas qu'elle soit pesante

Une démarche saluée par Pascal Papé, pour qui la gestion de la pression sera la clé du match. "Je me rappelle qu'en 2007, Bernard Laporte, qui était sélectionneur, ne nous avait vraiment pas du tout pris la tête avec cet écart de points sur la semaine. On savait qu'il fallait faire un grand match mais ce n'était pas la priorité des priorités. C'était vraiment de gagner ce match", se souvient l'ancien international. "Je pense que les Français vont être aussi concentrés que contre l'Angleterre, contre le pays de Galles et l'Irlande. Et l'Italie. Et Justement, c'est là où il faut qu'ils soient bons. C'est que cette pression, il ne faut pas qu'elle soit pesante. Au contraire, il faut que ce soit une bonne pression qui va vraiment les faire rentrer dans le match", analyse-t-il.

Alors le XV de France peut-il y arriver ? Réponse ce vendredi à 21 heures sur France 2.