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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce vendredi, Virginie Phulpin estime qu'il est l'heure de travailler au retour du public dans les enceintes sportives !

Et si le public revenait dans les enceintes sportives ? On a parlé jeudi dans la matinale des concerts-tests prévus au printemps avec un nombre de spectateurs limité. Pour Virginie Phulpin, si c’est possible dans des salles de concert, ça doit aussi être le cas dans des stades et des salles de sport...

"Vous savez, moi, j’ai des réactions assez basiques. Quand j’ai entendu que des concerts-tests allaient avoir lieu, je me suis d’abord réjouie, normal. Et puis la seconde d’après je me suis dit : 'Mais alors, pourquoi on ne ferait pas la même chose dans les enceintes sportives ?'. C’est une question de bon sens. On parle de situations extrêmement similaires. Les concerts, comme le sport, c’est du spectacle vivant, dans des lieux clos, ouverts ou fermés, des soupapes de bien-être pour le public, et deux milieux qui souffrent énormément, économiquement, de la crise sanitaire.

Si pour une fois on pouvait éviter d’opposer le sport et la culture et faire en sorte que ces deux pans essentiels de notre vie renaissent en même temps, ce serait une bonne idée. Le sénateur Michel Savin a interpellé la ministre des Sports en lui demandant de s’engager vers un retour d’un public restreint dans les enceintes sportives. Ça tombe bien, c’est aussi l’idée de Roxana Maracineanu. Au ministère, on explique que les contacts sont avancés avec les clubs et les organisateurs d’événements sportifs. Ce qui faudrait, maintenant, c’est oser ! On a besoin de cette lueur d’espoir. Je sais bien que la ministre ne va pas claquer des doigts et faire revenir tout le monde dans les stades. Mais donner le feu vert aux préfets par exemple, pour qu’ils gèrent le sujet au niveau départemental, avec les différents clubs et structures sportives, c’est possible, et c’est maintenant qu’on en a besoin. 

Est-ce que les clubs sont vraiment prêts pour tester le retour d’un public limité ?  

Vous croyez qu’ils se tournent les pouces depuis que le sport a lieu exclusivement à huis clos ? Evidemment qu’ils se sont préparés. Ils sont très nombreux à avoir des protocoles sanitaires stricts prêts à l’emploi. Que ce soit dans des stades ou dans des salles fermées, parce qu’il ne s’agit pas non plus d’oublier le handball, le basket ou le volley.

Dans le football, l’Olympique lyonnais de Jean-Michel Aulas est volontaire par exemple pour organiser un match-test. Alors allons-y ! Osons redonner de la vie au sport. Le ministère a conscience que les acteurs sont prêts et qu’ils sauront gérer la question de manière responsable. Si on arrive à prendre des décisions au cas par cas, au niveau local, en échelonnant les départs et les arrivées du public - en faisant attention aussi à dispatcher les spectateurs dans l’ensemble des tribunes - on peut redonner espoir à tout un secteur en crise. Et puis mine de rien ça reviendrait aussi à faire redémarrer l’économie des clubs. Tout ça ne vaut évidemment que si la situation sanitaire ne se dégrade pas, soyons clairs. Mais dans l’état actuel des choses, on peut donner le coup d’envoi, non ?"