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Le PSG affrontera ce mardi soir le Borussia Dortmund dans le cadre du match aller des huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Bien que les Parisiens soient meilleurs que les Allemands sur le papier, leurs précédents échecs risquent d'être un frein face à leurs adversaires. Pour Virginie Phulpin, il sera essentiel de jouer autant avec la tête qu'avec les jambes.

Le Paris Saint-Germain joue à Dortmund ce soir en huitièmes de finale aller de la Ligue des Champions. Pour Virginie Phulpin, les Parisiens ont tout pour gagner, la seule incertitude reste le mental. 

Le PSG est meilleur que le Borussia Dortmund, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. Si vous étiez magicien et que vous pouviez échanger un joueur parisien contre un joueur de Dortmund, vous feriez quoi ? Ben vous n’échangeriez personne ! Vous pouvez prendre chaque poste, des attaquants au gardien de buts, le meilleur à chaque endroit du terrain est un Parisien. On en fait des tonnes sur l’attaquant prodige du Borussia, Erling Haaland, qui est impressionnant à 19 ans. Mais franchement, est-ce qu’il est meilleur que Kylian Mbappé ou Neymar ? Bien-sûr que non. Et si vous regardez la défense allemande, c’est très souvent journée portes ouvertes. Alors c’est vrai que le PSG vient d’encaisser quatre buts à Amiens. Mais ça n’est pas vraiment une habitude, et ça n’était pas non plus l’équipe qui va jouer ce soir. Donc si on analyse froidement la qualité des joueurs et les stats, Paris est largement supérieur à son adversaire. En plus, sur le banc des remplaçants, c’est pareil. Il y a légèrement plus de profondeur à Paris qu’à Dortmund. Ce mardi soir, en attaque, si Sarabia sort, il peut être remplacé par Cavani ou Icardi. Il y a de quoi s’amuser un peu. 

Paris est donc le favori incontesté de ce huitième de finale ?

Il ne faut surtout pas dire que le PSG est favori ! Que ce soient les supporters ou les observateurs, tout le monde reste d’une prudence presque ridicule, parce qu’il y a trop de mauvais souvenirs de ces dernières années qui affluent. On préfère donc dire que non, le Borussia est un adversaire très dangereux. Passons tous les poncifs sur l’équipe bien en place et le groupe qui vit bien. C’est devenu une superstition, si on dit que les Parisiens sont favoris, ils vont perdre. Dans la tête des joueurs, c’est un vrai complexe aussi, ce huitième de finale. Même ceux qui sont arrivés il y a quelques mois seulement connaissent l’historique du club. On dirait qu’il y a un blocage et ça peut rendre le PSG fébrile si les joueurs n’arrivent pas à dépasser cette peur de l’échec répété. Pour Virginie Phulpin, le seul vrai danger de cette rencontre, il est dans les têtes, pas dans les jambes. Un match de Ligue des Champions, ça se gagne d’abord psychologiquement. Cette gestion de la nervosité et des fantômes du passé, c’est le seul point d’interrogation dans cette équipe du PSG.

Ça n’est qu’un huitième de finale et comme dirait le directeur sportif, Leonardo, ça n’est qu’un match de foot. Le message de Virginie Phulpin est "faites comme si vous jouiez à la récré, avec des pulls amassés pour symboliser les buts. Jouez au foot, sans penser au passé ni à l’avenir, et au bout il y aura la qualification. Et ça risque de ressembler à une libération".