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Confinement oblige, Virginie Phulpin délaisse le sport dans son édito pour s'intéresser à la vie des Français durant cet épidémie de coronavirus. Vendredi, elle revient sur le sondage Kantar-Europe1 qui décrypte les nouvelles passions des Français en temps de confinement. Sans surprise, la cuisine arrive en tête. 

Le week-end arrive, et on est nombreux à avoir découvert de nouvelles occupations pour notre temps libre en confinement. Et vous, vous trouvez qu’on devrait profiter de l’ennui. 

Au départ, on a tous eu l’angoisse du vide. On est tellement habitué à être pris dans le tourbillon de la vie. Quand ça s’arrête brusquement, c’est vertigineux comme sentiment. On se retrouve là, à la maison, devant un week-end entier avec strictement rien de prévu. Alors on se pose sur son canapé et on gamberge.

Ah, l’ennui, on le voit comme notre principal ennemi en cette période de confinement. Et si on décidait plutôt d’en profiter, d’en faire notre allié ? Il y a des gens qui choisissent, pour leurs vacances, de partir en retraite dans un endroit isolé. Bon, alors là, d’accord, on ne choisit pas le lieu, c’est chez nous. Mais on peut en profiter pour faire une sorte de retraite intérieure, non ?

Prenons le temps de ne rien faire. Combien de fois, au milieu de nos agendas surchargés, on a rêvé de pouvoir faire une pause ? Enfin, si on le peut, n'est-ce pas. Parce que si on est en télétravail avec trois enfants à la maison, ou si on travaille à l’hôpital, ou dans un supermarché, on adorerait avoir le temps de s’ennuyer, mais ça n’est pas possible. Donc oui, moi ce que je prévois ce week-end, c’est de m’arrêter un peu, et de laisser l’ennui m’envahir.

En plus on devient plus créatifs avec l’ennui.

Regardez sur les réseaux sociaux. On chante, on danse, on s’invente des parcours sportifs, on peint, on cuisine. On cuisine même beaucoup. Kantar Profiles a demandé à ses sondés quelle nouvelle passion ils s’étaient découverte avec ce confinement, et 38 % d’entre eux répondent la cuisine. Et c’est l’ennui qui nous pousse à chercher des alternatives. On ne sait pas quoi faire, donc on réfléchit, on laisse notre esprit vagabonder, et on essaie de nouvelles choses.

Il y a peut-être certains hobbies trouvés pendant ce confinement qui vont nous accompagner toute notre vie après. Finalement, notre cerveau travaille peut-être plus que jamais, en ce moment. Il sort de sa zone de confort, contrairement à notre corps qui ne bouge pas. Profitons de tout ça, avant de nous retrouver.