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Confinement oblige, Virginie Phulpin délaisse le sport dans son édito pour s'intéresser à la vie des Français durant cet épidémie de coronavirus. Jeudi, elle commente les résultats du sondage exclusif Kantar-Europe1, consacré aux habitudes vestimentaires de chacun à la maison. Deux écoles semblent s'affronter. 

C’est l’édito #RadioOuverte de Virginie Phulpin. Comment s’habille t-on quand on reste chez soi depuis plus de 5 semaines ? Vous vous êtes amusée à vider les placards des internautes sur les réseaux sociaux. 

Je me pose beaucoup de questions existentielles en ce moment. Vous aussi ? Qui suis-je, où va le monde, et comment je vais bien pouvoir m’habiller ce matin ? J’ai déjà réglé le problème du fer à repasser, ça fait cinq semaines qu’on ne s’est pas croisés, lui et moi, et quand je pense au moment où on va se retrouver, j’ai des vapeurs pas forcément très agréables. Avouez que je ne suis pas la seule, s’il vous plaît…

Est-ce que l’habit fait le confiné ? Il y a deux écoles en fait. Ceux qui portent les mêmes vêtements que s’ils allaient au travail, comme s’ils sortaient, et ceux qui préfèrent opter pour le jogging comme une seconde peau. Match nul entre les deux d’après le sondage Kantar Profiles sur notre façon de nous habiller en ce moment.

Le confiné masqué et le confiné qui s’assume, si on veut. Les vêtements froissés, ça doit être un entre-deux, confiné mais pas trop. Donc même si on trouve sur les réseaux sociaux des photos floues de voisins et voisines entre train de bronzer en petite tenue sur leur balcon, ça reste très rare, le grand jeu… Cela dit, on va peut-être être obligé de s’y mettre, aux petites tenues, vu qu’au rythme où on mange pendant ce confinement, on a tous l’impression de voir nos vêtements rétrécir dans nos placards. Ils se sont mis au régime tout seuls, quoi. 

On est très nombreux à acheter des vêtements en ligne depuis le début du confinement.

Vous pouvez regarder n’importe quel réseau social, ça fourmille de gens qui racontent qu’ils passent leurs journées sur les sites de vente de vêtements, qu’ils commandent sans arrêt de nouvelles fringues. "Ouais, il n’y a rien de mieux que de se faire livrer des vêtements pendant le confinement." J’ai lu ce genre de phrase des dizaines de fois. Sérieusement ? J’avoue que je suis un peu surprise, refaire son dressing, ça n’est pas exactement de la première nécessité.

Alors je sais bien qu’on a besoin de s’évader un peu, de penser à l’après et de s’imaginer arborer la tenue parfaite pour le jour où on sortira. Mais quand je lis sur Twitter certains témoignages qui racontent que dans les centres de tri, il y a presque autant de colis qu’à Noël en ce moment, je me dis qu’on pourrait peut-être attendre un peu, non ? Histoire d’offrir un peu de répit aux livreurs. Il ne vous va pas si mal, ce pyjama, franchement.