L'édito #RadioOuverte : "13 % des sondés en ont ras-le-bol et ont envie de crier laissez-moi sortir !"

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À l'occasion de cette période de confinement, l'édito sport est remplacé par l'édito #RadioOuverte de Virginie Phulpin. Tous les jours, nous vous posons une question avec l’institut Kantar Profiles, et le lendemain matin, Virginie Phulpin commente les résultats. Ce matin, nous entrons dans notre 6ème semaine de confinement, et on a eu envie de connaître votre état d’esprit. 

6ème semaine, déjà… Ou seulement, je ne sais pas. Je ne sais plus. C’est vrai qu’on a un peu perdu nos repères, après 5 semaines complètes de confinement. C’est toute une page d’une vie totalement différente que nous avons commencée. Et à l’entame de cette 6ème semaine, on s’est demandé dans quel état d’esprit vous étiez, nous étions. On vous a fait 6 propositions pour que vous nous disiez laquelle vous correspondait le plus, entre la sérénité, la fierté d’y arriver aussi bien, le ras-le-bol, l’angoisse de l’après, le courage parce que normalement on en a fait plus de la moitié, ou les montagnes russes pour votre moral de confiné. Et honnêtement, je pense qu’on peut être assez fiers de nous quand on voit les résultats. 30 % des personnes interrogées se disent sereines, elles se sont plus ou moins habituées à ce confinement. On sait qu’on ne peut pas faire autrement, donc accepte, même si rien n’est facile. Alors que seuls 13 % des sondés en ont ras-le-bol et ont envie de crier "laissez-moi sortir !!!". Après 5 semaines complètes, je nous trouve assez sages, quand même. On tient le cap, et le moral ne varie pas tant que ça. Seuls 15 % des gens questionnés avouent qu’un jour ils se sentent bien et le lendemain au plus bas. Ce qui nous fait tenir, aujourd’hui, pour 19 % des sondés, c’est de se dire qu’on a en a sans doute fait plus de la moitié. Tout est évidemment dans le « sans doute ». L’absence de certitude, ça pèse, dans notre vie quotidienne. 

Les plus jeunes sont les plus sereins face au confinement

Si on entre un peu dans le détail, les hommes entre 18 et 24 ans sont effectivement les plus sereins. 44 % des sondés de cette tranche d’âge s’habituent tant bien que mal à cette parenthèse dans leur vie. Bon, il faut dire que rester dans sa chambre avec des écrans, ça bouleverse un peu moins leurs habitudes que celles des autres personnes interrogées. Si on regarde les réponses des femmes de plus de 65 ans, elles ont aussi une certaine sérénité face au confinement, mais elles pensent déjà à l’après. Au déconfinement. Et elles sont 22 % à redouter un peu, à appréhender, cette prochaine étape. Forcément, plus on est jeune plus on a tendance à ne s’intéresser qu’au moment présent, et plus on avance en âge plus on pense à ce qui va se passer après. Le problème, c’est que pour l’instant, on n’en sait pas grand-chose.