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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

La République en marche entre dans une zone de turbulences, la plus forte se situant pour l’instant dans la capitale. Les Marcheurs sont divisés mais pas seulement à Paris.

On va commencer par la tension la plus emblématique : la mairie de Paris.
Ils sont cinq pour une place de candidat : Benjamin Griveaux, Cédric Villani, Mounir Mahjoubi, Hugues Renson et Anne Lebreton.
La décision de La République en marche d’organiser le grand oral début juillet provoque la colère de quatre candidats sur cinq.
40 minutes pour chacun avec décision en 24 heures. "C’est la meilleure preuve que rien n’a changé dans la pratique politique et que tout est verrouillé à l’ancienne", déplorent de concert ces candidats. Pour eux, l’objectif est de repousser le processus de désignation à la rentrée. "Une consultation citoyenne" est la formulation macroniste qui signifie une primaire.

Pour Benjamin Griveaux, il n’en est pas question.
L’ancien porte-parole du gouvernement (candidat à l’investiture et qui travaille de longue date à son projet pour Paris) veut au contraire que le processus soit bouclé le plus vite possible par la commission d’investiture. Il est considéré comme le favori. Benjamin Griveaux insiste sur sa volonté d’union, ce qui ne règle pas le problème pour autant.
C’est tout de même un casse-tête pour Stanislas Guérini. Il faut éviter la foire d’empoigne dans les coulisses du combat électoral crucial de l’année prochaine. Il a d’ailleurs lancé un appel au calme mais pour l’instant aucun accord ne se dessine.
Du côté d’Anne Hidalgo, on se réjouit de ces actuelles divisions chez les macronistes.

D’autant que d’autres problèmes surgissent dans la préparation des municipales, ailleurs sur le territoire ?

La situation à Lyon est délicate également. L’arbitrage qui doit intervenir devra rapprocher les points de vue entre Gérard Collomb et David Kimmenfeld, le rival marcheur à la métropole.

À Bordeaux, à ce stade, LREM prévoit d’envoyer un candidat contre le successeur d’Alain Juppé. De même à Reims contre Arnaud Robinet, ce qui est en contradiction avec la stratégie de séduction des maires de droite.

Dans le Nord, selon le journal Le Parisien, La République en marche traverse une forte crise interne.
Pour LREM, les municipales de l’année prochaine seront le premier test d’ampleur pour ce jeune parti.
D’ici l’été, il faudra régler une dizaines de cas à problèmes.

Emmanuel Macron suit de très près cette question et aucune décision stratégique ne sera prise sans son aval, dans la tradition de la 5e République.
Après le grand débat, voilà Emmanuel Macron plongé dans le grand bain municipal.