Chaque matin de cette semaine, Michaël Darmon évoque les personnalités et les événements qui vont marquer 2019.
Emmanuel Macron va cadrer le grand débat national de mi-janvier. Dans les mairies, les doléances se sont organisées et se poursuivent. Une association de maires, "Génération Terrain", va remettre les toutes premières contributions au président de la République.
À travers une cinquantaine de mairies labellisées sous cette association, qui valide les bonnes pratiques de démocratie locale, les Français s’expriment. Un cahier déposé sur une table, une affiche : nos idées pour la France et une moisson récoltée chaque jour. Les contributeurs sont recensés et les contributions classées selon les sujets prioritaires. Ce qui émerge par ordre d'importance ? Le pouvoir d'achat, la dépense publique, la voix du peuple, la sécurité et l’écologie.
On remarque un écart entre pouvoir d’achat et transition écologique sur cet échantillon, un panel de 80 mairies. Il sera intéressant de constater si l’ensemble des contributions des Français, une fois le débat terminé, confirme cette tendance.
L'organisation de ce débat doit être précisée par le président de la République. Il veut être en première ligne.
Le plus important, c’est qu'Emmanuel Macron, comme il l'a confié à des visiteurs, compte s’impliquer avec les maires assez rapidement, peut être dès la publication du message aux Français sur le grand débat. En réalité, le chef de l'Etat ne souhaite pas trop déléguer à la commission nationale du débat public, présidée par Chantal Jouanno, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. À l'Elysée on qualifie cette instance de simple opérateur.
Une manière de confirmer que c’est bien Emmanuel Macron qui va créer l’axe avec les maires, c’est à dire avec les élus du scrutin le plus important après la présidentielle. L’opération "légitimité renforcée" est lancée.
