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La nomination de l'ancien ministre de l'économie de François Hollande, Pierre Moscovici, à la Cour des comptes est au menu du conseil des ministres ce mercredi. Faut-il y voir un signe d'un tournant à gauche de la part du président Emmanuel Macron ?

En tout cas, le président met le clignotant. Avec Pierre Moscovici, on n’est pas dans la gauche révolutionnaire. Avec lui, Emmanuel Macron retrouve cette gauche sociale-démocrate au sein de laquelle il évoluait il y a quelques années. Lorsqu'ils se sont retrouvés dans le bureau présidentiel jeudi dernier, les deux hommes ont évoqué ce temps, en 2012, où ils avaient piloté la passation de pouvoir entre les équipes de Nicolas Sarkozy et celles de François Hollande.

Quelques mois plus tard, alors qu'Emmanuel Macron était secrétaire général adjoint à l’Élysée, "Mosco", comme tout le monde le surnomme, était ministre des Finances à la tête de Bercy et tirait la sonnette d’alarme contre le ras-le-bol fiscal des Français qui subissaient des hausses d’impôts importantes.

Les impôts justement, c'est le sujet le plus sensible pour les Français. Aujourd’hui, le nouveau président de la Cour des comptes doit tenir compte de la crise économique. Il sait qu’il ne devra surtout pas préconiser une politique d’austérité avec une pression fiscale sur les ménages. Pierre Moscovici va plus s’attacher à évaluer les politiques sociales et environnementales et à être moins focalisé sur les réductions de déficit.

Nommé pour huit ans, le socialiste Pierre Moscovici accède à un point de vue privilégié sur l'exécutif. Il est désormais chargé de contrôler la bonne utilisation de l’argent public pour la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron.