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Alors que les sources de décibel sont de plus en plus nombreuses et envahissantes, Gordon Hempton s'est lancé le pari de trouver les endroits ou règne le calme et le silence.

Il y a une pollution qui pèse sur la planète et qui fait moins de bruit que le plastique ou l’oxyde de carbone, c’est le bruit. Demain, le silence pourrait disparaître.

C’est parti pour l’inventaire du boucan sur terre : trafic routier, couloirs aériens, urbanisation, usines, chantiers, centres commerciaux, stades, concerts, mais aussi porte qui claque et sonnerie du portable. Les sources de décibel sont de plus en plus envahissantes. Il faut donc visiter des zones hyper isolées, loin de toute trace de civilisation pour savourer ce sacro-saint silence en voie de disparition. C’est la mission que s’est donnée un américain, Gordon Hempton, bio-acousticien qui à l’aide d’un micro hyper-sensible, traque sans relâche, partout dans le monde, les endroits encore épargnés par le tapage de l’homme.

Le silence absolu ça n’existe pas ?

Il y a toujours un souffle d’air, le pépiement d’un oiseau, le crissement d’une feuille, l’eau chantante du torrent mais pour Gordon, ce sont des sons de la vie mais pas du bruit. Le bruit est lié à l’activité humaine, il provoque du stress, de l’irritabilité et des troubles cardio-vasculaires.
En quête de silence, Gordon a donc créé une fondation "Quiet Parks International" et un label pour recenser sur le globe dixit son site internet "de vastes espaces vierges à la beauté sonore exceptionnelle".
La première zone à recevoir cette distinction se situe en Équateur dans la forêt amazonienne, territoire de 100.000 hectares où vit une communauté indigène les Cofàns.
Sur son site, il estime à 260 dans le monde, le nombre de lieux susceptibles de réunir les critères dont deux en France dans les Cévennes et les Pyrénées. Mais plus la population mondiale explose et plus ces sanctuaires vont disparaître.

Ce label c’est du bonus pour ces destinations qui vont exploiter ce silence, ce qui est rare est cher.

Bien sûr, elles vont attirer des touristes particuliers, les zen et les méditatifs. C’est déjà la cas en Équateur avec un modèle d’éco tourisme qui marche bien. C’est peut être ça le comble du grand luxe demain, le rien, la paix et le silence...