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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, l'hommage de la presse à Bernard Pivot, le match du PSG ce mardi soir face à Dortmund et les 200 ans de l'œuvre de Ludwig van Beethoven.

Le Roi Lire

« Il était plus connu qu’un homme politique, plus aimé qu’une star de cinéma parce que les Français lui vouaient une énorme reconnaissance » écrit Etienne de Montéty à la une du Figaro ce matin. « Durant des années il les avait initiés à la lecture... Le vendredi pas question de sortir c’était le jour d’Apostrophe ».

Hommage unanime de la presse ce matin au « Roi Lire » comme l’appelle joliment le Figaro Littéraire où il avait fait une partie de sa carrière.

Mais n’anticipons pas. Les débuts du jeune Bernard c’est à Lyon, sa ville natale qu’il les faits.

Et ce matin le Progrès consacre sa une et les six pages suivantes à l’enfant du pays.

« En 1957, il a 22 ans il rentre comme stagiaire affecté à la mise en page de l’édition de la Saône et Loire ». Son premier papier c’est là qu’il l’écrit, « il y avait mon nom là dans ce grand journal, -raconta-t il plus tard, J’étais fier comme Artaban ».

Puis la montée à Paris.

« Talent et tempérament lui permettent effectivement de franchir les échelons jusqu’à devenir rédacteur en chef du Figaro Littéraire. Mais c’est encore une fois un coup du sort qui donnera à sa carrière un tour imprévu. En 1974, il est congédié par Jean d’Ormesson ».

Avec ses indemnités il fera construire une piscine dans sa maison du beaujolais.

Des livres pour les bleus

Et puis il va rentrer à la télévision : "Apostrophe", puis "Bouillon de Culture" et puis pas rancunier avec d’Ormesson !

« Il est l’homme qui nous a fait aimer » les livres résume ce matin le Parisien en gros titre avec une photo pleine page.

Voilà énorme hommage de la presse vous en lirez des tartines, mais le papier le plus insolite, c’est celui de l’Equipe. Car Pivot était grand amateur de foot. Il voulait d’ailleurs à ses débuts devenir journaliste sportif. Une fois sa carrière faite à la télévision. Il était devenu en quelques sortes, le bibliothécaire de l’Equipe de France écrit François Guillaume Lemouton.

Fournisseur officieux de livres. Il sélectionnait une de sorte de petite librairie où tous les genres ou a peu près était représentés : Il y avait des romans, des polars de la science-fiction, des BD et des livres érotiques.

Pivot sera enterré, chez lui, à Quincié en Beaujolais nous dit encore le Progrès. Pour lui rendre hommage dit une habitante « on s’est dit qu’on ferait une dictée ».

La caravane de Jean Claude Killy

A lire également aujourd’hui une interview d’un des lecteurs donc de Bernard Pivot : Michel Platini. Entretien qui vaut le détour dans le Figaro ce matin.

Pourquoi une interview de « platoche » me direz-vous ? Pour qu’il raconte ses souvenirs de dernier porteur de la flamme olympique en 92 lors des jeux d’Albertville. C’est Jean Claude Killy qui l’avait persuadé en venant chez lui parce que Platini ne voulait pas du tout. Mais, raconte l’ancien capitaine des bleus : «  Il a insisté avec des arguments propre à Jean Claude... »  « Tu vois ta maison, je vais prendre une caravane et je ne vais pas partir d’ici tant que tu n’auras pas dit oui ». Bref il accepte.

« Le jour de la cérémonie, j’étais très anxieux. Je n’étais plus joueurs, je fumais, il fallait que je monte toutes les marches en tenant un gamin d’une main et la flamme dans l’autre... Je ne faisais pas le fier. »

Enfin Platini raconte aussi à Yves Thréard et baptiste Desprez ses jeux de 1976. Puisqu’il était dans l’équipe de foot olympique.

Là, ambiance plus décontractée. « Pendant l’allumage de la flamme on allait draguer les suédoises, c’était la fête au village, j’étais célibataire ». « Après notre élimination on est resté 15 jours à Montréal...  Quand tu te baladais avec le survêtement France, tu avais tout qui s’ouvrait. C’était exceptionnel ».

Le PSG tour de Babel

Bon puisque l’on parle de survet’ 

L’actualité aujourd’hui, c’est aussi bien sur la Ligue des Champions...

Parce que c’est le grand soir pour le PSG. Vous lirez tout cela dans l’Equipe. Le quotidien sportif qui a défaut de vous donner le plan d’attaque face à Dortmund, vous offre un plan du vestiaire des Parisiens.

C’est intéressant parce que les joueurs ont toujours même place. En fait il se rassemble par groupe de langue raconte Loïc Tanzi.

Le Psg c’est un peu la tour de Babel, alors il y a les tricolores ensemble, les Portugais, les Espagnols a côté de la porte menant au tunnel.

La langue de Cervantes a été longtemps la langue officielle,

Mais Quand il s’agit de s’adresser au groupe, les joueurs et le staff s’expriment dès que possible en Français !

Sourd aux acclamations

Voilà PSG Dortmund c’est à 21h sur Canal Plus foot. Tandis que sur Arté à la même heure c’est un Allemand qui sera à l’honneur...  Beethoven !

Sa 9eme symphonie a 200 ans. Œuvre colossale devenu grâce à l’hymne à la joie l’un des symboles de l’unité européenne.

« C’était le 7 mai 1824 à Vienne Raconte Emmanuelle Giuliani dans la Croix. Ludwig van crée sa 9eme symphonie. 4 mouvements dont un final révolutionnaire ajoutant aux timbres de l’orchestre ceux des voix humaines.

Un triomphe !

On raconte que la mezzo-soprano Caroline Unger qui venait de chanter dans ce final dut prendre Beethoven aux épaules pour l’inciter à se retourner face aux spectateurs enthousiastes ». Cela pourrait être une fable du temps présent.

« Muré dans sa surdité -écrit elle- ; le compositeur n’entendait pas l’ovation du public »