Publicité
Publicité

À quoi avons-assisté dans les rues hier, un événement rarissime dans l'église catholique et les féministes ne vont pas être contentes

La revue de presse

13 novembre 2023

Episode - 00 minutes - Société

Description

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la Grande marche contre l'antisémitisme, la destitution d'un évêque par le Pape et les féministes ne vont pas être contentes.


Ce lundi matin, toute la presse revient sur les manifestations d’hier contre l’antisémitisme.

D’abord le soulagement, devant ce que Libération qualifie en Une de sursaut national. Uni pour la République, se réjouit le Parisien Aujourd’hui en France. Et le Figaro salue également en une cette France qui dit Non à l’antisémitisme.

Et cette satisfaction est à la hauteur des craintes qui avaient traversé la presse ce week-end.

Parce que l’initiative des présidents des deux Assemblées paraissait pour le moins risquées, explique Dov Alfon dans Libération. En cause, la présence des deux extrêmes droites mais aussi un timing hasardeux en ce dimanche de pluie, à la fois trop distant des massacres du 7 octobre et trop proche des représailles meurtrières israéliennes. Et pourtant, se réjouit-il, les Français ont répondu à l’appel en masse. 

Une fois cela dit, la polémique revient au triple galop.

D’abord à la Une de L’Humanité qui dénonce en gros titre une marche entachée. Et dans ses colonnes, Maud Vergnol ne trouve pas de qualificatif assez violent pour s’indigner de la présence de Marine Le Pen et Eric Zemmour dans le cortège : supercherie immonde, obscène instrumentalisation.

Parce que pour l’éditorialiste de L’Humanité, ce 12 novembre marquera une étape décisive de la normalisation de l’extrême droite.

Mais oui bien sûr ! Il est plus facile de s’indigner de la présence de Marine le Pen que de l’odieuse attitude de Jean-Luc Mélenchon, semble lui répondre Yves Thréard à la Une du Figaro. Marine Le Pen qui est certes la fille de son père mais qui, elle, ne s’est jamais vautrée dans la frange antisémite.

Et puis évidemment beaucoup de commentaire sur l’absence d’Emmanuel Macron.

Il aurait dû être dans le cortège, estime un grand nombre d’éditorialistes, Mais le plus intéressant n’est pas là. L’analyse la plus pertinente c’est malheureusement celle de l’Opinion ce matin, malheureusement parce qu’elle est assez sombre. Ce a quoi nous avons assisté hier, c’est en fait l’illusion d’une unité nationale, titre le journal.

Et dans son éditorial, Nicolas Beytout écrit que ce 12 novembre restera comme celle où est apparue une cassure fondamentale du pays.

Il y a huit ans, le fameux slogan "Je suis Charlie" avait été scandé par une France apparemment unie, même si derrière ce paravent montait déjà bien des colères et des accommodements avec la violence pratiquée au nom de la religion.

Cette fois nous y sommes, poursuit Beytout. Jamais l’appel à l’union ne s’est heurté à une telle division face aux principes républicains.

Jusqu’à empêcher le président de la République de manifester pour ne pas risquer de paraitre soutenir un camp contre l’autre.

Il faut se rendre à l’évidence, conclu-t-il. La société française doit désormais vivre avec deux camps s’opposant sur les fondamentaux de la République, sur le principe de laïcité et le refus des communautarismes. Ces deux camps sont de tailles inégales mais leur projet de société est irréconciliable.

À lire dans L’Opinion ce matin.

D’autres camps apparemment irréconciliables maintenant.

On abandonne la politique français pour s’intéresser aux arcanes de celle du Vatican. La Croix et le Figaro consacre un petit papier à un évènement rarissime : la destitution d’un évêque par le Pape.

Qu’a fait Monseigneur Joseph Strickland évêque au Texas ?

Pédophilie, viol de ses paroissiennes pensez-vous ? Et bien non, il conteste la politique progressiste de François qui fait grandement débat chez les catholiques américains. Une décision qui confirme un durcissement du pontificat de François observé depuis la mort de benoit 16 écrit Jean Marie Guénois.

Bref, au Vatican aussi, les couteaux sont tirés. 

On termine avec cette question hautement inflammable : qui est le plus à plaindre dans la société française Les hommes ou les femmes ?

Féministe préparez-vous à bondir. Dans le Figaro chaque lundi, un jeune chroniqueur, Samuel Fitoussi a pris l’habitude de secouer gentiment le cocotier de la déconstruction Woke. Mais cette semaine il s’attaque au saint des saint, au dogme de l’inégalité homme femme.

Son point de départ, c’est cette affirmation répétée à l’envie la semaine passée que depuis le 6 novembre les femmes travaillent gratuitement, puisqu’elles gagnent moins que les hommes.

Fitoussi lui s’amuse donc à prendre d’autres statistiques pour tenter de prouver que le sort des hommes dans notre société n’est peut-être pas si enviable.

Dans l’indifférence générale écrit-il, les hommes représentent 95% des sans-abris. 94% des victimes d’accidents mortels au travail frappent les hommes qui assurent les métiers les plus pénibles. La gent masculine est discriminée à l’école puisqu’au bac le taux de réussite des filles est 10 points supérieurs.

Conséquences peut-être, les hommes se suicide quatre fois plus que les Femmes. 

Et regardant l’écart des espérances de vie, Fitoussi en conclu malicieusement qu’à partir du 3 décembre, les hommes vivent à crédit face à des femmes qui leur survivent six ans en moyenne.

Voilà c’est tordu mais factuel et implacable. Vous lirez ça dans le Figaro. Inutile de vous signaler qu'en tant que vieux mâle blanc ne voulant pas d’ennui avec les copines de Sandrine Rousseau, je tiens évidemment à me désolidariser lâchement de mon jeune confrère, à qui je souhaite maintenant bien du plaisir dans ses relations avec ses consœurs. 

Animateurs associés
Publicité
En lien avec cette émission
Dorian
Société

Europe 1 Soir

Mickael Dorian

Le tour complet de l'actualité en compagnie de Mickaël Dorian et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.

PODCAST- DEVAL
Société

Retrouvez Eliot Deval et toute sa bande du lundi au vendredi de 16h à 18h sur Europe 1 ! Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Mais avec Eliot Deval, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21

Jacques Serais
Société

Europe 1 Bonjour

Jacques Serais

Jacques Serais, entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1, vous guide à travers un tour complet de l'actualité dès les premières heures du jour. Pendant deux heures, plongez dans un format convivial où chaque demi-heure vous apporte une nouvelle édition des journaux, pour rester à jour avec les dernières informations. Un moment idéal pour commencer la journée informé, tout en profitant d’un ton décontracté et d’une équipe passionnée par le décryptage des événements qui façonnent notre monde.

Europe 1
Société

Cœurs et Âmes

Grégory Turpin

Chaque samedi, à 14h sur Europe 1, Grégory Turpin invite les auditeurs à un voyage intérieur à travers les témoignages forts et inspirants de personnalités ou d'anonymes. Qu’ils soient connus ou non, ses invités partagent leur parcours de foi, de doute, d’épreuve ou de renaissance, éclairant ainsi notre propre quête de sens.<br />

Saada
Société

Europe 1 Nuit

Rudy Saada

Tous les soirs, Rudy Saada vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Société

Europe 1 13h

Céline Géraud

Tous les jours de la semaine, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.

Réécoute Thomas Isle
Société

Culture Médias

Thomas Isle

Entouré de ses chroniqueurs, Thomas Isle reçoit celles et ceux qui font l’actualité culturelle et médiatique : dirigeants de chaînes, producteurs, animateurs, journalistes, chanteurs, acteurs, etc. Les auditeurs retrouvent "leurs indispensables" avec les signatures de la station. Une émission de 1h30 enrichie de débats autour des questions médiatiques, d’un jeu interactif et de nouvelles séquences donnant la parole aux auditeurs.

Pavlenko
Société

Europe 1 Matin

Dimitri Pavlenko

Des journaux, des interviews, de l'expertise, une revue de presse, de l'humeur... Emmené par Dimitri Pavlenko, Europe 1 Matin, c'est deux heures d'informations, mais pas seulement. C'est aussi du décryptage et de l'analyse pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et les enjeux derrière les dernières actualités. Politique, société, économie, faits divers, sport... Aucun sujet n'échappe à la rédaction d'Europe 1. <br />

Europe 1 Nuit Week-end
Société

Europe 1 Nuit Week-end

Brandon Waret

Le samedi et le dimanche, la rédaction d'Europe 1 vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.

Jacques Serais
Société

Le grand rendez-vous

Jacques Serais

Une heure d’entretien incontournable en partenariat avec CNEWS et Les Echos. Une personnalité politique, un dirigeant économique ou un intellectuel revient sur les grands thèmes de l'actualité et répond aux questions sans détour de Jacques Serais pour apporter des réponses concrètes aux Français.