Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
La notion d'héritage, fil rouge de vos journaux ce matin.
Tenez, vous avez cet homme, en Une du Parisien-Aujourd'hui en France. Eric Bélile, le chef d'entreprise qui a décidé de faire une croix sur un chèque entre 4 et 8 millions d'euros, pour transmettre sa PME nantaise à ses salariés, et éviter, explique-t-il, le tiers des des licenciements qu'aurait entraînée une vente à un investisseur. "Petit patron et grand monsieur" titre Le Parisien, qui se penche sur le parcours de cet entrepreneur atypique, né au Maroc, et qui a raconté son histoire dans un livre intitulé Le petit Beur nantais.
"Faut-il réformer l'héritage ?". Voici la Une de La Croix, après un rapport du Commissariat général à la stratégie qui fait ce constat : il va falloir réformer en profondeur la fiscalité des successions et des donations en France. Pourquoi ? Pour éviter l'apparition d'une France à deux vitesses, d'une société d'héritiers, où les rentiers l'emporteraient sur les créateurs au détriment de la dynamique sociale, affaiblissant les valeurs du travail et du mérite. La part de l'héritage est en effet en train de prendre un part considérable dans les revenus des ménages : environ 20% en 2015, peut-être 30% d'ici vingt ans. Le sujet est sensible. Chacun, écrit La Croix, pouvant estimer que c'est un droit fondamental de pouvoir transmettre à ses héritiers le fruit de son travail et de son épargne.
Héritage. Ce n'est pas vraiment dans l'héritage de François Hollande que se place Benoit Hamon. Hamon à la Une de Libération ce matin. Fort de son statut d'outsider qui monte dans la primaire du Parti socialiste, et qui défend notamment la mesure phare de son programme, le revenu universel. "Hamon, l'adversaire à ne pas sous-estimer", titre ce matin Le Figaro. Constatant que certains lui prédisent un destin à la Fillon, vous savez celui que personne n'a vu venir, et qui s'impose à la fin dans la primaire.
François Fillon qui est en perte de vitesse, relèvent Les Echos ce matin, sondage à l'appui. Baisse de 7 points des intentions de vote au 1er tour de la présidentielle selon cette enquête Elabe. Il subirait le ressac de la primaire, mais surtout de la polémique autour de la Sécurité sociale.