Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
La nouvelle année, c'est le moment des bonnes résolutions, mais aussi des prédictions !
"Croissance, emploi : nos prévisions pour 2017", à la Une du Parisien-Aujourd’hui en France ce matin. "C'est qui le patron ?" en matière économique se demande Frédéric Vézard dans son édito. Pour lui, cette assertion, maintes fois entendue "les politiques sont devenus impuissants, aujourd'hui c'est l'économie qui gouverne le monde", est caduque. Il prend l'exemple de l'élection de Trump, ou encore du Brexit, ou encore des élections à venir en France. Le patron, c'est qui ? C'est l'électeur affirme ce matin Le Parisien.
Encore faut-il que les candidats proposent et que les programmes soient à la hauteur des attentes et des défis. "Candidats, réveillez-vous !" : l'injonction qui fait la Une de Libération ce matin ! Libé qui a décidé, tout au long de la campagne, d'ouvrir ses colonnes à des agitateurs d'idée comme Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre qui relève qu'entre 2001 et 2012, le nombre de personnes sans domicile a augmenté de 50% en France ! Il s'interroge, qui, dans notre pays, parle des 3 millions 800.000 de mal logés ? Des près de 9 millions de pauvres en France ? Pour Christophe Robert, ce devrait être l'un des fondamentaux de la politique, et l'une des priorités des candidats : "ne laisser personne au bord de la route".
En Une du Figaro, les vœux aux Français de Serge Dassault, le patron du journal. L'industriel, et sénateur de droite, en appelle à la flexibilité pour remporter la bataille contre le chômage. Il faut notamment vite généraliser - écrit-il - les "contrats de projet", les contrats à durée limitée, qui prennent fin automatiquement quand le projet qui les justifie est arrivé à son terme. Pour Dassault, c'est ce qui a permis aux Américains de ramener leur taux de chômage à 5%.
Et puis un anniversaire, en Une de La Croix, celui de l'Euro ! La monnaie unique européenne, c'était il y a tout juste 15 ans. Vous vous souvenez peut-être de ces images dans les JT, où les Français affichaient les premiers billets en euros sortis des distributeurs automatiques, juste après le Réveillon. La Croix qui revient au passage sur une idée reçue, celui de la flambée du prix de la baguette, à cause de l'euro, entend-on souvent.
En 2001, il fallait 4 francs 40 pour acheter une baguette courante et non pas 2 francs comme on l'entend souvent. Le prix moyen est aujourd'hui de 87 centimes d'euros, soit 5 francs 71 ce qui correspond à une hausse de moins de 2% par an depuis 2002. "L'euro, 15 ans déjà" : la Une ce matin de La Croix.