Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Il n'y en a que pour les législatives ce matin en Une de vos Journaux.
En Une de Libération, il y a une belle photo du président Macron, en noir et blanc, en mode beau gosse, on dirait une pub pour un parfum pour homme.
Un petit quelque chose du "Penseur" de Rodin aussi, avec le menton qui repose sur le poing formé.
Photo très naturelle donc pour un résultat sinon surnaturel en tout cas extraordinaire : "L'OPA" titre ce matin Libé.
"Qui l'eût cru ? Qui l'eût dit ?" écrit ce matin Le Figaro.
Une formation politique qui n'existait pas il y a deux ans est donc en passe de rafler une insolente majorité à l'Assemblée...
"Dynamitage" : le titre de l'édito de Paul-Henri du Limbert.
Un peu plus loin, Guillaume Tabard, dans Le Figaro toujours, met en garde : "C'est une nette victoire, mais pas une France macronisée".
Soulignant l'abstention il estime que "La République en marche est forte des faiblesses des autres. Elle va triompher parce que les autres vont s'effondrer. Il a détruit le vieux système. Il n'a pas encore entièrement séduit le pays".
L'Opinion fait le parallèle avec la victoire de Nadal dimanche à Roland-Garros : "Macron plie le match".
En Une de L'Opinion, ce dessin de KAK : Cambadélis, Baroin, Le Pen noyés par une marée de balles jaunes.
Et la voix de l'arbitre qui dit : "Avantage Macron" !
Dans le même journal Michel Schifres pose la question fondamentale : "Faut-il en avoir une grosse ou une petite ?".
"Trop massive, elle risque d'être d'un maniement délicat".
"Mais riquiqui elle nécessite l'apport de compléments qui, forts de leur nécessité, se révèlent vite encombrants"...
Nous parlons bien sûr ici de majorité à l'Assemblée.
Et l'abstention ? Plusieurs de vos journaux s'en alarment, de cette abstention record pour des législatives sous la Ve République.
Pas Jean-Francis Pécresse, dans Les Échos.
"En dépit de cette déplorable paresse diplomatique, le message d'hier est assez limpide : de droite ou de gauche, les Français qui se sont exprimés souhaitent la réussite d'Emmanuel Macron et ils sont prêts, pour lui en donner les moyens, à voter pour des inconnus".