Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
François Fillon, est-ce toujours possible ? C’est l'interrogation de vos journaux ce matin.
Le Parisien-Aujourd’hui en France en tête.
Pour Fillon, est-ce désormais "Campagne impossible ?".
Le Parisien qui revient sur le climat tendu de son premier meeting en province hier depuis le déclenchement de l'affaire Pénélope, à Charleville-Mézières.
Avec les "Fillon voleur", "Fillon démission", entendus en marge de ce déplacement.
Alors le Parisien se demande si la campagne du candidat de la droite ne va pas virer au "supplice chinois".
Nathalie, patronne de bar à Charleville, est formelle : "la plupart des clients sont très remontés, ils se demandent pourquoi Fillon ose venir ici".
Les clients de Nathalie sont en colère et "La droite, elle, s'inquiète".
"La droite s'inquiète", c'est la Une ce matin du Figaro, pour qui "les réflexions s'accélèrent autour d'un plan B".
Pour Le Figaro, il y a trois hypothèses :
- L'institutionnelle : rappeler l'ancien président, Nicolas Sarkozy, ou désigner Gérard Larcher, le président du Sénat.
- La générationnelle : jouer la carte de la jeunesse, enfin de la relative jeunesse, avec François Baroin, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, Bruno Le Maire, ou encore Valérie Pécresse. Ça fait du monde.
- Troisième hypothèse, troisième piste possible : Alain Juppé. Certes, à deux reprises celui-ci a dit très clairement, très fermement, qu'il ne serait pas le Plan B mais, dans son entourage, "on commence à laisser entendre que si la demande était unanime", il pourrait y réfléchir.
La question du plan B, L'Humanité ne se la pose pas.
Le journal préfère s'interroger sur "les vraies questions que pose l'affaire Fillon".
Notamment le danger du "Tous pourris", cette litanie qui pourrait se voir nourrie, renforcée par le Penelopegate.
L'Huma veut rappeler ce matin que la très grande majorité des élus nationaux n'ont jamais été inquiétés et consacrent leur temps à défendre l'intérêt général.
Tout comme le Parlement n'est pas peuplé d'emplois fictifs mais de centaines d'assistants parlementaires ultra-qualifiés et sous-payés.