Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
"Faites ce que je dis, pas ce que je fais", ce proverbe s’applique à Marine Le Pen selon Aujourd’hui en France.
La candidate du FN a annoncé qu'elle ne se rendrait pas aujourd'hui à la convocation des juges, dans le cadre du dossier des assistants parlementaires de son parti.
On parle bien de Marine Le Pen, la même qui ne cesse de donner des leçons et de dénoncer les dérives et turpitudes supposées de la classe politique.
Le Parisien s'étonne : contrairement à François Fillon, fortement impacté par l'affaire Pénélope, cette affaire de détournement supposé de l'argent du Parlement de Strasbourg semble glisser étonnamment sur la responsables du FN.
Pour Sylvain Crépon, chercheur spécialiste de l'extrême-droite, ça n'est pas si paradoxal.
C'est en fait le discours anti-système de Marine Le Pen qui fait mouche auprès de ses électeurs.
Un système qui ferait tout pour la déstabiliser et qui plairait beaucoup à la base lepéniste.
Ce n'est pas Marine Le Pen, c'est Benoit Hamon qui est à la Une de Libération.
Libé pour qui le candidat socialiste n'a plus que 10 jours pour inverser la tendance.
Entre son grand oral audiovisuel hier soir sur France 2 et son grand meeting à Berçy le 19 mars.
Ses proches rêvent d'une "remontada", la même qui a permis au Barça de triompher du PSG.
Laurent Joffrin prend la plume ce matin pour défendre le soldat Hamon.
Pour dénoncer cette injustice de le considérer comme un aimable utopiste, un candidat pour l'honneur, un gentil animateur de colloques sur l'avenir de la gauche, qui fait de la figuration dans un scrutin trop important pour lui.
Or, pour Joffrin, il a déjà réussi ce qu'on croyait impossible : renouveler le vieux logiciel socialiste, dessiner une perspective de long terme, et ramener du même coup au PS une partie de la jeunesse, en même temps que des électeurs en mal d'identité politique.
On reste à gauche.
Avec des syndicats que le journal L'Opinion juge totalement "à la rue" dans cette présidentielle.
Déboussolés, perturbés par l'attrait du FN auprès de leurs adhérents, gênés par les ambiguïtés de Macron, remontées par le revenu universel de Hamon
Pour L'Opinion, les syndicats sont mal aimés des Français. Les candidats le savent. Aussi n'ont-ils aucun mal à proposer des programmes où ils sont relégués au dernier plan.
Les Parisiens vont entendre parler longtemps de la "remontada"du Barça.
"Qualifiables", la Une de L'Équipe ce matin après la victoire de Lyon face à l'AS Roma en Ligue Europa. Un clin d'œil au titre de la veille, "Inqualifiables", au lendemain du naufrage du PSG.