Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il revient sur l'initiative totalement éco-responsable de Xavier Lignac dans sa boutique Bocaux de Liens, où rien ne se jette.
Ce vendredi matin, vous nous emmenez au restaurant.
Celui de Xavier Lignac, 38 ans, à ne pas confondre avec Cyril Lignac. Xavier Lignac a lancer son commerce de restauration-traiteur le 13 juillet 2021 dans la belle cité de Brantôme-en-Périgord en Dordogne. Il avait déjà tout pour être heureux Xavier sauf qu’en prime, son activité est totalement pensée pour être écoresponsable.
Et concrètement, ça veut dire quoi ?
L’idée, c’est de ne produire et de ne laisser aucun déchet. D’abord, tous les mets proposés dans l’établissement sont issus de la production locale : gaspacho, Betteraves au sésame, œuf pochés à la bordelaise, ces recettes sont élaborées avec les produits du coin. Xavier Lignac réalise d’ailleurs ses menus en fonction de ce qu’il trouve localement, généralement dans un rayon de 25 km. Mais ce ne serait que cela, ce serait bien, mais je ne vous en parlerai pas ce matin. L’innovation de Xavier Lignac c’est d’avoir mis dehors le jetable. Dans sa boutique, baptisée judicieusement Bocaux de Liens, il ne propose que des bocaux, sous-vide , dans des frigos et consignée à 1,50 euros. Même les couteaux et fourchettes proviennent d’une ressourcerie pas loin. Et les restes servent de compost, récupéré par une association d’insertion par le jardin. Même si ce cuisinier ingénieux a appris à ne rien jeter ou presque : il réalise ainsi des pickles avec de la peau de melon.
On peut y manger sur place ou à emporter avec des sacs en tissus ou des boîtes à pique-nique
Comment lui est venue l’envie de créer un tel lieu ?
Comme beaucoup de Français, la crise du COVID a agi comme un révélateur, une envie de changer de vie. Xavier Lignac a donc repris une pizzeria pour la transformer en temple de la bouffe écoresponsable. Ce Landais d’origine était jusque-là un professionnel de l’hôtellerie-restauration de luxe. Il a bourlingué dans huit pays avant de se lancer, des Pays-Bas à l’Australie. L’une des principales raisons de cette reconversion : le ras le bol de sortir des poubelles pleines de restes, d’emballages et de déchets.
Au point de se passer de grossistes.
L’homme a lentement construit un réseau régional important. Il se passe également de sacs noirs. Côté sacs pour les papiers et cartons, c’est un sac de 30 litres par mois. Autant dire pas grand chose et sur le plan énergétique, un four ultra moderne lui permet de faire des économies.
La petite entreprise, elle, se développe, puisque Xavier Lignac propose désormais ses services aux entreprises et espère embaucher quelqu’un d’ici l’été prochain.
