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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Marion Sauveur nous parle d'alimentation, de "mieux manger", de solutions concrètes pour changer ce qu'il y a dans notre assiette.

L’alimentation avec Marion Sauveur. Et ce matin dans votre assiette, il y a des spécialités culinaires russes.

Et oui, à l’occasion de la Coupe du monde, je vous emmène en Russie découvrir la gastronomie. Vous le savez la Russie est le plus grand pays du monde, avec ses 17 millions de km², c’est 25 fois la taille de la France. Et forcément sur un territoire immense comme celui-là, la cuisine est très variée d’un bout à l’autre du pays : chaque région a ses spécialités, à l’Ouest plutôt des plats traditionnels et à l’Est, des plats typiques aux influences asiatiques.

Les Russes ont l’habitude, comme nous, de manger trois repas et sont plutôt flexibles sur les horaires. Le petit-déjeuner est composé généralement de bouillie de sarrasin, d’avoine, de millet ou de nouille appelée kasha. Les Russes mangent aussi des blinis, qui peuvent être préparés au levain, sans levure, au beurre, sans œufs, au blé, au seigle, à la farine de sarrasin et ils se dégustent avec des garnitures sucrées ou salées, comme le caviar par exemple pour les plus riches.

Comment ça se passe au déjeuner et au dîner ?

Le menu comprend toujours une soupe. La plus connue est le Bortsch, un potage de betteraves, avec un bouillon de viande, des oignons, du céleri et du chou blanc, Vous pouvez l’accompagner de pampouchkis, des petits pains frottés avec de l’ail. Une soupe froide est aussi très populaire : l’okrochka, à base de légumes crus (comme le concombre), de pommes de terre cuites, de petits morceaux de viande ou de saucisson bouilli, et le tout arrosé d’une boisson légèrement alcoolisée : le kvass.

Place ensuite à la salade, L’un des classiques de la gastronomie russe est la salade Olivier, elle ressemble à une piémontaise, avec la "saucisse du docteur" (c’est une sorte de cervelas), et des petits pois, des cornichons, des pommes de terre et des carottes coupées en morceaux. Pour ceux qui préfèrent le poisson, il existe une salade sous le nom de "Hareng sous un manteau de fourrure", le hareng remplace la saucisse, et la salade est cette fois présentée en couches superposées. C’est un classique pour le Nouvel an.

On passe au dessert ?

Non, ce n’est pas fini, après la soupe et la salade, le poisson ou la viande ! La viande est un incontournable : les Russes en mangent au moins une fois par jour. La plus appréciée est le bœuf, que l’on cuisine en lamelles et que l’on sert avec des oignons et de la crème, à la manière Stroganov. La viande est aussi servie sous forme de croquettes, qu’ils appellent "côtelettes", ou sous forme de raviolis comme les pelmenis, la viande est émincée avec des oignons et de la glace pilée, pour faire du jus, et la raviole est ensuite cuite.

En accompagnement, des légumes cuisinés comme le golubtsy, un chou farci à la viande, mais aussi du riz, des pommes de terre ou de la lapsha, des pâtes russes qui ressemblent à des tagliatelles. On trouve aussi des sortes de beignets fourrés au chou, au riz et à l’œuf, à l’œuf et à l’oignon vert ou encore à la pomme de terre et au champignon: les pirojkis. Nous en avons d’ailleurs dans le studio, venus tout droit du Café Pouchkine.

La street food, la cuisine de rue dont je vous parlais hier, est très présente en Russie. On peut manger : des Kalatchs (pains à la vapeur) ou des tchoudou, une galette en forme de croissant de lune, farcie de légumes verts, de fromage ou de pommes de terre et de fromage.

Et maintenant place au dessert

Oui, et en Russie, il y a de nombreux classiques de la pâtisserie, comme le Napoléon, une sorte de millefeuille avec de la crème pâtissière. C’est un dessert de fête ! Autre incontournable : le medovik, un gâteau au miel populaire en Russie, créé au XIXe siècle dans les cuisines de l’Empereur Alexandre Ier. Il a été préparé par un pâtissier qui ne savait pas que l’Impératrice détestait le miel, mais elle a été conquise !

En France on le retrouve sous le nom de Honey-cake au Café Pouchkine, qui le propose en 7 parfums. Et d’ailleurs le 5 juillet prochain, ce sera la première journée internationale du Honey Cake, vous pourrez le déguster gratuitement place de la Madeleine ! Et puis, la vatrouchka, une tarte au fromage blanc et aux raisins secs, ou encore les syrnikis, des crêpes épaisses au fromage blanc.

Qu’est-ce que l’on boit avec tout ça ?

La boisson nationale par excellence, c’est le kvass. Un breuvage fermentée, brun, légèrement pétillant, pas trop alcoolisé. Il est fabriqué à base de pain (de seigle ou noir), d’eau et d’herbes. Chaque famille a sa recette, et rajoute des fruits pour l’aromatiser. L’autre spiritueux phare est, la vodka, vous savez cette eau-de-vie incolore à 40 degrés. Elle a fait son apparition au XVe siècle. Pour ceux qui ne boivent pas d’alcool, il existe des sortes de jus de baies : le kompot ou le mors.

Ou des laits fermentés : le kéfir et la ryazhenka. Et la troisième boisson populaire est le thé. Il est proposé avec du citron, du miel ou de la confiture. Il est toujours servi avec des biscuits, des chocolats ou des gaufrettes.