Innocent, Daniel Tibi a été torturé dans une prison d’Équateur : « Pour pouvoir m'en sortir, il fallait que je sois encore plus fou qu'eux »

La vie de Daniel Tibi a basculé le jour où il a été accusé à tort de faire partie d’un réseau de narcotrafiquants en Équateur. Dans cet épisode du podcast "Dans les yeux d’Olivier" produit par Europe 1 Studio, il dénonce les violences qu’il a subies au sein de cette prison et son combat pour la liberté, au micro d’Olivier Delacroix. En 1987, Daniel Tibi s’installe à Quito, la capitale de l’Équateur. Au bout de quelques années, il devient négociant de pierres précieuses. Tout lui sourit, sa compagne attend un bébé et son business fonctionne bien. Mais le 27 septembre 1995, la police l’arrête. Il est accusé de trafic de drogue. C’est le début de l’enfer pour Daniel. Il est innocent et malgré l’absence d’aveux, Daniel est jeté en prison. Là, il est torturé par la police. Noyé, brûlé au fer rouge, électrocuté, Daniel ne lâche rien. Après 45 jours, alors qu’il se repose dans le couloir, il interpelle une avocate et lui implore de prévenir sa famille. Celle-ci alerte l’ambassade de France. L’affaire sort alors dans la presse mais il faudra plus de deux ans pour que Daniel soit libéré le 21 janvier 1998 et rapatrié en France. Neuf ans après son arrestation, l’Équateur est condamné devant le tribunal interaméricain des droits de l’homme à Washington, une décision exceptionnelle. Comment tenir bon quand il n’y a plus d’espoir ? Comment se reconstruire après de telles violences ? Dans cet épisode du podcast "Dans les yeux d’Olivier" produit par Europe 1 Studio, Daniel Tibi [qui est décédé depuis, NDLR] raconte cette terrible histoire et son chemin vers la résilience.