Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.Ce mardi matin, les déboires d'une association agricole pour faire labelliser par l’administration ses pratiques vertueuses pour l'environnement. Elle raconte son cauchemar dans une lettre ouverte.L’association s'appelle Apad, elle a 20 ans et regroupe 215 fermes. Son credo, c'est l'agriculture de conservation des sols. Une pratique agronomique hyper vertueuse. On abandonne le labour, on laisse les vers de terre faire le travail, on protège le sol avec des cultures qui captent de l’azote et du carbone, on fait tourner les cultures qui nourrissent la terre.Ça marche bien ?Très bien. Des sols en bonne santé, beaucoup moins d'engrais. Et surtout : beaucoup de carbone capturé : près d’une tonne à l’hectare chaque année. Du carbone qui y reste, car on ne laboure pas. Pour faire baisser la facture de gaz à effets de serre de l'agriculture, rien de mieux. En 2020, l'association a voulu bénéficier du label bas carbone du ministère de la transition écologique. Une certification climatique qui récompenser la réduction des émissions de CO2. Ca a un intérêt pour la collectivité et pour les agriculteurs : leurs productions sont mieux valorisées par les acheteurs, sans que ça coûte un centime à l’Etat.Et ça ne s'est pas passé comme prévu.C'est le moins que l'on puisse dire. Dans une lettre ouverte publiée pour le Salon, l’Apad, qui voulait tout faire dans les règles, raconte la plongée dans la maison des fous qu’elle a vécu. “ Des réunions d’information sur la méthode, des conférences de présentation, des réunions avec les au ministère pour déterminer les données à collecter, les documents à fournir. Des mails, des questions, parfois des réponses des autorités administratives, pas toujours. Des Notifications, un changement de système informatique, re notification. Deux ans de travail et le 26 juin dernier, bonne nouvelle : le dossier est validé, il recevra le label sous 15 jours !La fin d’un parcours du combattant ? La victoire ?La joie dure deux mois. En août, la validation est retirée sans explication. L’administration redemande à l’Apad des documents à n’en plus finir. “des méandres de mauvaise foi, de rigidité administrative, des décisions arbitraires qui deviennent règles du jeu”, explique une responsable. On finit par dire à l’association que son projet peut être labellisé à condition de reprendre au début. Tout refaire. Tout. Sans aucune raison.Et l’Apad a recommencé ?Oui. Mais avec peu d’espoir, parce que les règles ont changé. Selon l’administration, le label est désormais destiné non plus à récompenser ceux qui stockent déjà du carbone mais ceux qui veulent de le faire. À l’Apad, on ironise : il faut qu’on relâche le carbone qu’on a stocké et qu’on dise qu’on va recommencer, on aura le label.Que dirait-on d’un maître d’école qui réserverait les bons points aux élèves plus médiocres qui ont beaucoup à faire et qui humilierait ses meilleurs élèves pour les punir de ne pas pouvoir autant s’améliorer. Qu’il est pervers ? Oui. l'Apad est victime de perversité administrative.
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Ce mardi matin, les déboires d'une association agricole pour faire labelliser par l’administration ses pratiques vertueuses pour l'environnement. Elle raconte son cauchemar dans une lettre ouverte.
L’association s'appelle Apad, elle a 20 ans et regroupe 215 fermes. Son credo, c'est l'agriculture de conservation des sols. Une pratique agronomique hyper vertueuse. On abandonne le labour, on laisse les vers de terre faire le travail, on protège le sol avec des cultures qui captent de l’azote et du carbone, on fait tourner les cultures qui nourrissent la terre.
Ça marche bien ?
Très bien. Des sols en bonne santé, beaucoup moins d'engrais. Et surtout : beaucoup de carbone capturé : près d’une tonne à l’hectare chaque année. Du carbone qui y reste, car on ne laboure pas. Pour faire baisser la facture de gaz à effets de serre de l'agriculture, rien de mieux. En 2020, l'association a voulu bénéficier du label bas carbone du ministère de la transition écologique. Une certification climatique qui récompenser la réduction des émissions de CO2. Ca a un intérêt pour la collectivité et pour les agriculteurs : leurs productions sont mieux valorisées par les acheteurs, sans que ça coûte un centime à l’Etat.
Et ça ne s'est pas passé comme prévu.
C'est le moins que l'on puisse dire. Dans une lettre ouverte publiée pour le Salon, l’Apad, qui voulait tout faire dans les règles, raconte la plongée dans la maison des fous qu’elle a vécu. “ Des réunions d’information sur la méthode, des conférences de présentation, des réunions avec les au ministère pour déterminer les données à collecter, les documents à fournir. Des mails, des questions, parfois des réponses des autorités administratives, pas toujours. Des Notifications, un changement de système informatique, re notification. Deux ans de travail et le 26 juin dernier, bonne nouvelle : le dossier est validé, il recevra le label sous 15 jours !
La fin d’un parcours du combattant ? La victoire ?
La joie dure deux mois. En août, la validation est retirée sans explication. L’administration redemande à l’Apad des documents à n’en plus finir. “des méandres de mauvaise foi, de rigidité administrative, des décisions arbitraires qui deviennent règles du jeu”, explique une responsable. On finit par dire à l’association que son projet peut être labellisé à condition de reprendre au début. Tout refaire. Tout. Sans aucune raison.
Et l’Apad a recommencé ?
Oui. Mais avec peu d’espoir, parce que les règles ont changé. Selon l’administration, le label est désormais destiné non plus à récompenser ceux qui stockent déjà du carbone mais ceux qui veulent de le faire. À l’Apad, on ironise : il faut qu’on relâche le carbone qu’on a stocké et qu’on dise qu’on va recommencer, on aura le label.
Que dirait-on d’un maître d’école qui réserverait les bons points aux élèves plus médiocres qui ont beaucoup à faire et qui humilierait ses meilleurs élèves pour les punir de ne pas pouvoir autant s’améliorer. Qu’il est pervers ? Oui. l'Apad est victime de perversité administrative.
Julien Pichené
"Au Coeur de l'Actu", c'est le podcast de la rédaction d'Europe 1 qui vous éclaire sur les sujets qui font l'actualité. Découvrez nos formats courts "10 minutes pour tout savoir" et nos séries documentaires, enrichis avec les archives de la radio.
Olivier Delacroix
Au cœur de la nuit, les auditeurs se livrent en toute liberté aux oreilles attentives et bienveillantes d'Olivier Delacroix, du lundi au jeudi, et de Valérie Darmon, du vendredi au dimanche. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d'échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger. Si vous aussi vous souhaitez témoigner, laissez vos coordonnées en appelant Europe 1 au : 01 80 20 39 21 (numéro non surtaxé).
Maël Hassani
Tous les soirs, Maël Hassani vous livre le concentré de l'actualité du jour, tout en gardant un œil sur les événements à venir avec les Unes de la presse du lendemain.
Ombline Roche
Tous les soirs du lundi au vendredi entre 22h15 et 22h30 Ombline Roche vous plonge dans les musiques des années Top 50 sur Europe 1. Et si vous en voulez plus, rendez-vous les samedis et dimanches entre 21h et 22h !
Dimitri Pavlenko
Deux heures de direct à l'écoute de celles et ceux qui font le monde : le raconter, le décrypter et l'analyser pour donner des clés de lecture et de compréhension aux auditeurs.
Europe 1
Qui sont réellement ces icônes qui ont marqué la France et leur époque ?Ce nouveau podcast d'archives vous transporte dans le passé et retrace pour vous les parcours et épreuves hors du commun de ces artistes et grandes personnalités françaises. Comment sont nées ces légendes aux destins extraordinaires ? Des récits uniques, racontés par les grandes voix d'Europe 1 !
Pierre de Vilno
Le tour complet de l'actualité en compagnie de Pierre de Vilno et de la rédaction d'Europe 1 de 19 heures à 21 heures.
Hervé Mathoux
Chaque parcours de vie est constitué de réussites mais aussi… d’échecs. Bien souvent, ceux-ci nous renforcent et nous apprennent autant, si ce n’est plus que les succès. Dans cette nouvelle série d’entretiens, le journaliste Hervé Mathoux évoque avec son invité ses plus beaux "accidents". Première personnalité à se plier à l’exercice : l’acteur Denis Podalydès, sociétaire de la comédie française.
Céline Géraud
Tous les jours de la semaine pendant les fêtes, Céline Géraud fait un point de l'actualité à la mi-journée avec Europe 1 13h. Au programme : des reportages, des invités et la parole des experts et journalistes de la rédaction en studio pour apporter un éclairage supplémentaire.
Pascale de La Tour du Pin
Pendant les vacances de fin d'année, Pascale de La Tour du Pin prend les commandes de la grande tranche d'information des vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 décembre. Entouré des journalistes de la rédaction d'Europe 1 et de ses invités, il analyse, mène les débats et remet en perspective les dernières actualités.