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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

À quand remonte la dernière fois que vous êtes allé voir votre banquier dans son agence ? Virement, chèque, placements, crédit.... Les clients font tout sur Internet et franchissent également le en souscrivant à des banques en ligne. Boursorma voit son nombre de clients augmenter de 30 % par an, et compte désormais 1,8 millions clients. Avantage : vous avez des frais bancaires en moins (pas de tenue de compte, pas de frais internet, carte bancaire offerte...).

Même le patron de la Société générale le reconnait dans une interview au Parisien : si vous êtes un particulier, et que vous n'avez pas besoin de conseil spécifique, alors, autant aller chez Boursorama. C'est moins cher. Il cite volontiers Boursorma, car c'est une filiale de la Société général. Mais Vous avez des tas de néo-banques qui cassent les prix : Hellobank, Revolut, N26, Orange... C'est un changement radical. Il arrive à la banque, ce qui est arrivé à la presse écrite il y a dix ans : les gens partent sur Internet et ne payent plus.

En conséquence, les banques traditionnelles n'osent plus trop matraquer leur client. Pour la première fois depuis des années, les frais bancaires diminuent. Sauf que derrière, les banques ont toujours des dizaines de milliers d'agence à gérer. Qu'en faire ? Les banques n’en ferment pas trop en France. (200 chez BNP Paribas, 400 chez BPCE et 300 à la Société Générale), ce qui serait compliqué socialement quand elles gagnent des milliards.

Mais, à l'étranger, BNP Paribas prévoit de fermer quasiment la moitié de ses agences (40% en Belgique d'ici trois ans). La Fréquentation commerciale a baissé de 17 % en 2018, après une chute de 14% en 2017. C'est comme le courrier, ça baisse chaque année avec Internet. Et donc, il faut ajuster le réseau. Une bien mauvaise nouvelle pour l'emploi, puisque le secteur bancaire emploie 360.000 personnes rien qu'en France.