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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

Semaine noire pour Huawei. Le géant chinois des télécom vit très mal la guerre que lui mène Donald Trump.

Huawei est lâché de toute part par ses fournisseurs, Panasonic et Toshiba viennent d'annoncer qu'ils ne livreraient plus de pièces à Huawei. Pas question de se fâcher avec Donald Trump, maintenant que Huawei est sur une liste noire.
Huawei est également lâché par ses clients. Les Opérateurs télécom en Grande Bretagne et au Japon ne proposeront plus de téléphones Huawei. Ils pourraient ne plus avoir des applications essentielles de Google telles que Gmail ou YouTube à l’avenir et c'est quand même très gênant.

En l'espace de quatre jours, Huawei est à terre. On mesure la puissance de l'Amérique avec un Donald Trump qui (quasiment en un tweet même si là, il n'a pas tweeté) est capable d'abattre un leader mondial.

Les Chinois ne vont pas rester sans réagir ! Que peut faire Huawei ?

C'est ça qui est très intéressant. Huawei a d'ores et déjà annoncé que puisqu'il ne peut plus avoir accès à l'univers Google, il va construire et développer son propre système d'exploitation.
D'ailleurs, il est déjà en développement. Simplement, cette affaire va accélérer les choses.
Ce qui arrive aux Chinois c'est finalement ce qui nous est arrivé à nous, les Européens, au début des années 70 dans l'espace.
Français et Allemands avaient construit un satellite de télévision (Symphonie) mais les Américains ont refusé de l'envoyer dans l'espace. Ils nous ont imposé des conditions jugées humiliantes.
Qu'a-t-on fait ? On a décidé de créer la fusée Ariane qui deviendra par la suite le premier lanceur commercial du monde.

C'est aussi l'histoire de l'avion Rafale qui ne contient aucune pièce américaine exprès, pour ne pas être l'otage de Washington. Résultat, en France, nous sommes capables de construire de A à Z un avion de chasse. Signe de souveraineté et d’indépendance.

Finalement, avec cette attitude de défi, Donald Trump nous rend service. Au moins, les choses sont claires, dit la Chancelière, "L'Europe doit vraiment prendre son destin en main".