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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

La contrefaçon ne ce cesse de progresser. En France, les saisies de cigarettes par les douanes ont progressé de 15% pour l’année 2018.

En volume, on constate une augmentation de 1,2%. En revanche, le nombre d’infractions constatées est en hausse de 15%. L’explication est simple, les douanes saisissent de plus en plus de petites quantités. Sur ce marché de la contrebande, il y a de moins en moins de grossistes. Tout le monde s’improvise  trafiquant et commande lui-même directement sur Internet ses cigarettes de contrebandes. Ce qui évidemment est totalement interdit mais se développe avec l’essor du commerce en ligne.

 

C’est un phénomène plus large.

Les importations de produits contrefaits (vêtements, souliers ou parfums) progressent au fur et à mesure que le commerce sur internet progresse. Si vous tapez, "baskets pas chères" sur Internet, vous allez être dirigés vers des sites qui vous proposeront des faux. Sans le savoir , vous commanderez un faux. Dans 37 % des cas (selon Ifop), les internautes disent ne même pas savoir qu’ils achètent de la contrebande et qu’ils s’improvisent donc trafiquant. 

En France, la contrefaçon représente un manque à gagner de près de sept milliards d’euros. Ce phénomène est très préjudiciable pour les marques contrefaites, en terme de recettes et de réputation.

Cela inquiète la Chine (qui est le pays de la contrefaçon) parce que cela n’encourage pas l’innovation. À quoi bon innover, si votre invention est immédiatement copiée ou piratée ? La recherche n’est pas valorisée. C’est embêtant pour la Chine qui commence à avoir des grandes marques innovantes comme Huawei (N°2 des téléphones portables). Si des imitations prolifèrent, c’est mauvais pour ce géant chinois. La Chine réalise, elle aussi, qu’elle est victime de ce phénomène.