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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

L’IFOP a ausculté le changement profond d’habitude des classes moyennes qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.

C’est un rapport passionnant pour la Fondation Terra Nova sur le mal-être des classes moyennes qui s'est exprimé avec les Gilets jaunes.
On assiste à une paupérisation des classes moyennes. Pourquoi ? Parce que la désindustrialisation a fait beaucoup de mal à l'emploi dans les territoires. Or, en face, les besoins sont croissants.
En 40 ans, les trajets domicile /travail ont été multipliés par deux. Il faut donc deux fois plus d'essence.
En 40 ans, le nombre de familles parentale a triplé. Or, élever un enfant seul coûte cher.
Dans le même temps, sont apparus de nouveaux besoins indispensables si l’on veut rester dans le coup comme le téléphone portable et internet.
L'équation est impossible. Il n’est pas question de rogner sur l'essence, ni sur les smartphone, ce sont donc les "autres dépenses" qui vont trinquer. Avec à la clé, un changement d'habitude profond en terme de consommation.

Quelles sont-elles ces nouvelles habitudes ? Il y a des choses que l'on faisait avant et que l'on ne fait plus aujourd'hui ?

Notamment concernant la grande distribution. Carrefour et Auchan sont désormais considérés comme des magasins de luxe. On va désormais chez les destockeurs comme Aldi ou Gifi.
On va préférer les marques distributeurs, s'offrir une bouteille de "vrai Coca" est un luxe.
On comprend les difficultés de ces enseignes de grande consommation (type Carrefour) qui s'adressaient à la classe moyenne qui a disparu.

Même changement à l'oeuvre en matière de transport.
Le train (et notamment le TGV) est devenu trop cher. On va préférer le covoiturage ou les cars Macron.
En clair, BlablaCar a remplacé le TGV.
C'est l'économie de la débrouille.

Pour L'Ifop, le site Internet qui incarne parfaitement cette nouvelle façon de consommer c'est le bon coin. Le bon coin incarne parfaitement ce changement majeur qui est à l'oeuvre avec deux notions essentielle, l'achat malin et la proximité.