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En vue du sommet sur le climat qui se tiendra à l'ONU en fin de semaine, une enquête mondiale a été réalisée par Yougov sur la perception du risque climatique. Les pays asiatiques sont bien plus conscients et inquiets du réchauffement climatique que les Européens.

Quels sont les pays les plus conscients de l'urgence climatique ?
Une grande enquète mondiale a été réalisée à une semaine du sommet sur le climat de l'ONU à New-York et les résultats sont très surprenants.

L'institut YouGov a interrogé 32.000 personnes, dans 28 pays, sur ces questions climatiques.
Dans les pays les plus soucieux sur le climat, on s’attendait à voir les pays scandinaves comme la Suède (le pays de Greta Thunberg, qui est devenue l'égérie mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique).
À l'inverse, dans les pays les moins engagés, on s’attendait à voir des pays tels que l'Inde, la Chine ou le Vietnam où les questions de croissance économique l'emportent sur les enjeux climatiques.

C'est exactement le contraire selon l’étude de l’ institut YouGov.

À la question "Pensez-vous que le réchauffement climatique aura un impact dans votre vie de tous les jours ", les pays les moins inquiets et les plus relax sont les pays scandinaves comme le Danemark, la Norvège, la Finlande et la Suède. Dans ces quatre pays, moins d'un habitant sur deux se dit inquiet pour sa vie de tous les jours.
C'est dans ces même pays (avec les États-Unis) que l'on trouve le plus de climato-sceptiques. Il y a en moyenne deux fois plus de climato-septiques en Europe qu'en Asie, 10% en Norvège contre seulement 3% en Chine.

Comment expliquer que cette conscience écologique soit bien plus développée en Asie qu'en Europe ?

Il y a deux raisons. La première c’est que nombre de ces pays asiatiques sont déjà victimes du dérèglement climatique avec notamment la montée des eaux, les typhons ou la pollution. Il est donc difficile de nier le phénomène.
Ensuite, dans les démocraties occidentales, la question du climat est parfois devenue un enjeu politique. Aux États-Unis par exemple, Donald Trump a hystérisé le débat. Résultat, 30 % des électeurs républicains se disent climato-sceptiques.

Mais la bonne nouvelle c'est que les pays d'Asie sont très conscients de l'urgence climatique et c'est évidemment un levier très fort pour agir à une semaine du sommet mondial pour le climat à New York.