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Les pertes financières d’Uber et encore un petit effort pour accueillir les réfugiés mineurs isolés : les experts d'Europe 1 vous informent

Les experts Europe 1

22 décembre 2016

Episode - 00 minutes - Société

Description de l'épisode

Axel de Tarlé, Géraldine Woessner et Sophie Larmoyer font le point sur l'actualité du jour.


 

Axel de Tarlé, expert économie

Uber annonce des pertes abyssales au niveau mondial.
Cette entreprise n'a jamais gagné un centime ou un dollar, et pourtant, elle symbolise la toute-puissance de la nouvelle économie.

Uber vient d'annoncer des pertes de 800 millions de dollars sur les trois mois.
On attend sur l'ensemble de l'année, une perte record de trios milliards de dollars, soit plus de la moitié de son chiffres d'affaires.
Et pourtant, Uber est une star, valorisée 65 milliards d'euros, soit plus qu'une entreprise comme Airbus qui vaut 50 milliards en bourse.

Comment ça s'explique ?

Uber investit énormément à perte partout dans le monde et notamment en Chine, pour devenir le leader incontesté des VTC. Aujourd'hui, Uber est présent dans 80 pays et plus de 500 villes en tout

Et puis surtout Uber investi aussi dans les nouvelles technologies comme la Voiture sans chauffeur car quel est l'objectif de l'entreprise ? Comme le dit très clairement le patron américain d’Uber : "Si Uber peut parfois vous sembler cher, c'est que vous payez pour l'autre type dans la voiture, le chauffeur".
Vous l'avez compris : Le rêve d'Uber, c'est de se débarrasser des chauffeurs. et de récupérer non pas 25 % de la course mais 100%.

Au passage, on comprend la crispation des chauffeurs Uber qui, déjà, ont vu la Commission qu'ils doivent reverser à l'entreprise Uber passer de 20 à 25 % et qui en plus voit bien que l'objectif, à terme, est de se débarrasser des chauffeurs.
Imaginez, c'est quand même pas agréable de travailler dans une entreprise qui rêve de se débarrasser de vous et qui le dit.
On verra maintenant si Uber parvient à s'imposer comme le futur leader mondial de la mobilité Urbaine.

 

Sophie Larmoyer, experte international

Un mois et demi après la fin de l’évacuation de la jungle de Calais, on reparle des migrants mineurs qui souhaitent rejoindre un membre de leur famille en Grande-Bretagne.

Oui, c’est le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, qui est monté au créneau hier à l’Assemblée nationale, en disant de manière diplomatique ce que plusieurs ONG, de part et d’autre de la Manche, dénoncent depuis plusieurs semaines. Londres traine des pieds pour accueillir les mineurs isolés comme elle s’y était engagée. Vous savez, les Britanniques avaient dit qu’ils accepteraient ces jeunes s’ils avaient de la famille en Grande-Bretagne ou, grâce à un amendement dans leur législation, ceux considérés comme vulnérables : les filles et les moins de 13 ans.

Et ce n’est pas ce qui se passe ?

Pas complètement. Les 1.950 mineurs pris en charge dans nos départements depuis le démantèlement de la jungle de Calais fin octobre, ont été auditionnés par des fonctionnaires britanniques sur leurs parcours, leurs histoires et leurs familles. Et presque 500 ont pu effectivement rejoindre l’Angleterre mais les autres, soit n’ont pas de nouvelle, soit se sont vus signifier oralement un refus, mais sans explication, c’est flou.

Et en fait, Londres a fixé de nouveaux critères, mi-novembre, beaucoup plus restrictifs. Sont éligibles au transfert vers le Royaume-Uni : les moins de 12 ans et les jeunes soumis à un risque d’exploitation sexuelle élevé. Puis, jusqu’à 15 ans, uniquement les enfants soudanais ou syriens. Enfin les 15-18 ans n’ont une chance d’être acceptés que s’ils ont un petit frère ou une petite sœur.

Effectivement, ça restreint beaucoup les conditions d’accueil.

Justement, hier l’ONG, Human Rights Watch, a demandé à Londres d’élargir ses critères. Elle dénonce un processus "opaque et arbitraire". Ces jeunes migrants mineurs, quand ils comprennent que la porte est en train de se refermer, ils sont désespérés. Certains quittent les centres d’accueil et disparaissent pour tenter de gagner l’Angleterre tout de même, de façon clandestine, d’y rejoindre un cousin ou un oncle. Et ces jeunes-là, ils se retrouvent à nouveau sans-abris, vulnérables, et risquent d’être victimes d’exploitation.

 

Géraldine Woessner pour le Vrai faux de l'info

Le Vrai faux de l’info avec le chevalier des classes moyennes, Vincent Peillon, pour qui la base d’imposition moyenne a bondit.

Le candidat à la primaire de la gauche défend l’idée choc d’un bouclier fiscal pour protéger les ménages modestes, étranglés par les impôts locaux.

Vincent Peillon : "Il y a une augmentation de la taxe d'habitation de 60% en 10 ans"

La taxe d’habitation a augmenté de 60% en 10 ans, c’est vrai ou c’est faux ?

C’est très exagéré, en fait Vincent Peillon fait une erreur de calcul. En 2005, la taxe d’habitation a rapporté en tout 13,2 milliards aux collectivités. 10 ans plus tard la recette a dépassé les 21 milliards. Ah oui, ça fait une hausse de 63%. Sauf qu’il y a plus de logements qu’il y a 10 ans, donc plus de gens qui paient. Leur valeur a évolué hors elle sert de base au calcul de la taxe, et les prix, évidemment, ne sont pas les mêmes. Il faut prendre en compte l’inflation donc si on intègre tous ces éléments, la hausse est toujours énorme mais moins importante, autour de 20%.

20% d’augmentation en 10 ans, ça reste considérable !

Évidemment, d’autant plus que cette flambée s’inscrit dans un mouvement général avec la hausse de la taxe foncière et des impôts qui touchent les entreprises. Un foyer propriétaire de son logement, donc qui cumule les deux taxes, doit payer en moyenne 45% d’impôts locaux en plus qu’en 2004. 

Et c’est une moyenne, il y a d’énormes disparités. Dans certaines communes, le taux de la taxe d’habitation a littéralement flambé, parfois de plus de 100%, quand il est resté presque stable dans d’autres, même si c’est rare. Résultat, on va payer 830 euros à Rennes, mais 480 à Mulhouse. Cela s’explique aussi parce que le système de calcul est complètement obsolète, la valeur des logements est calculé d’après une base totalement dépassée qui date des années 70.

Comment les collectivités expliquent ces augmentations. Elles augmentent les impôts parce qu’elles ont plus de dépenses ?

Alors, bien sûr, elles ont dû absorber les transferts de compétences des lois de décentralisation, l’explosion des dépenses sociales, le RSA leur coûte, chaque année, de plus en plus cher. Mais le désengagement très récent de l’État n’explique pas tout. La moitié de l’explosion des dépenses est due, à la dérive des frais de fonctionnement, des dépenses de personnel. En 2013, la Cour des comptes s’en alarmait déjà de cette explosion des effectifs, notamment dans les communes.

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