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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse à une solution pour recharger sa voiture électrique plus rapidement, changer la batterie plutôt que de la charger.

L’innovation du jour, c’est une nouvelle façon de faire le plein de sa voiture électrique : échanger ses batteries plutôt que de les recharger.

C’est tout bête : plutôt que d’attendre 4, 5, 6 heures que ses batteries se rechargent, on arrive à une borne, on enlève ses batteries vides, on les remplace par de nouvelles pleines, et on repart… Cela prend moins de cinq minutes. C’est donc aussi rapide que de faire un plein d’essence.

Ce système fonctionnait déjà sur les scooters et les vélos électriques. Désormais, le concept est décliné sur les automobiles. Mais plus en libre-service, tout est automatisé : on entre avec son véhicule dans une sorte de station de lavage. La voiture est alors soulevée. Des robots viennent retirer les batteries vides pour installer des batteries pleines. C’est très rapide. Les premières stations commencent à ouvrir en France.

Et on peut arriver avec n’importe quelle voiture ?

Non, malheureusement. C’est tout le problème. Il se trouve que les batteries des voitures électriques ne sont pas standardisées. Elles ne sont même pas installées de la même façon dans les châssis. Du coup, ces stations d’échange ne fonctionnent, pour l’instant, qu’avec les voitures d’une seule marque : celles du chinois NIO.

Il fait actuellement le forcing avec un objectif de 100 stations installées sur le continent d’ici la fin de l’année. Il n’y en aura donc pas partout. Mais rien n’empêche de continuer à recharger sa voiture dans les bornes classiques. Il faut le voir comme un complément avec l’avantage d’avoir deux échanges gratuits par mois. Et de pouvoir remplacer ses batteries abimées par des neuves ou des batteries de nouvelle génération plus modernes, dès qu’elles sont disponibles. Mais encore une fois, cela ne fonctionne, pour le moment, qu’avec les voitures d’un seul constructeur. Malheureusement peu connu…

L’idéal, ce serait d’avoir des batteries standard… Non ?

Oui. Mais il y a tellement de concurrence qu’il y a peu de chance que cela arrive. Cela n’empêche pas NIO d’essayer de convaincre d’autres constructeurs d’adopter le même standard que lui. Mais la solution viendra probablement d’un tiers avec des stations multi-fabricants installées dans les concessions par exemple.

Dans tous les cas, il faudra trouver une solution à la fin de vie des batteries. D’une part, pour assurer un recyclage propre. De l’autre pour garantir l’autonomie des voitures électriques d’occasion. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.