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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce lundi, il s'intéresse à un nouveau pédalier de vélo qui permet une cadence sans temps mort.

L’innovation du jour, on la verra peut-être un jour sur le tour de France. Il s’agit d’un nouveau type de pédalier capable d’améliorer les performances sans assistance électrique.

Son créateur parle même "d’assistance mécanique" puisqu’on pourra pédaler plus vite avec le même effort. Pour comprendre, il faut se souvenir que les pédales sont alignées : lorsqu’une des manivelles est tout en bas, l’autre est tout en haut, dans une sorte de point mort où l'on perd toute la puissance du pédalage. Du coup, on doit mettre un gros coup pour se relancer et garder la cadence.

Ce nouveau pédalier va, au contraire, décaler une pédale par rapport à l’autre. Donc quand une des manivelles est tout en bas, l’autre est déjà sur la descente. Et il n’y a qu’à continuer à appuyer pour garder de la traction. Résultat : on a moins besoin de se mettre en danseuse. Et il est plus facile de démarrer son vélo, puisque la pédale sera moins haute.

Pour en profiter, il faut changer de vélo ou juste de pédalier ?

Non, juste de pédalier. Mais il faudra faire appel à un spécialiste, car ce n’est pas facile à installer.

Pour la petite histoire, c’est un pédalier français, baptisé le Cerdan. Car il a été inventé par le fils d’un cousin éloigné du boxeur, Marcel Cerdan. Ce n’est pas la première fois qu’un Français essaie de supprimer ce fameux point mort des vélos. Vous avez peut-être entendu parler du plateau ovale de Bernard Hinault qui a le même objectif. On a aussi vu des pédaliers avec une manivelle plus longue que l’autre ou des cardes élastiques. Des systèmes souvent très complexes qui ont eu du mal à s’imposer. On verra ce que va donner le pédalier Cerdan.

En tout cas, c’est une bonne chose de voir de l’innovation dans le pédalage. Avec l’électrique, les vélos ont tendance à se transformer en motos. Heureusement que des passionnés s’intéressent encore au plaisir de pédaler.