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Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

Ce matin, on parle régime avec la découverte du gène qui nous fait aimer la malbouffe et ce qu’il y a de plus gras.

Cela va rassurer certains de nos auditeurs. Si vous avez une tendance à vous jeter sur des pizzas, des chips ou des hamburgers, sachez que ce n’est pas seulement par gourmandise ou par manque de discipline. C’est peut-être tout simplement génétique. C’est ce qu’ont découvert des scientifiques de l’université de Cambridge en Angleterre : certaines personnes ont une mutation génétique, qui va modifier le comportement  d’un récepteur dans le cerveau et leur faire manger deux fois plus d’aliments gras que les autres.

Ce n’est pas une question de goût, de texture ou d’odeur ?

Non, parce que l’étude proposait plusieurs déclinaisons, plus ou moins grasses, d’un même plat –tout cela en contrôlant précisément l’apparence, le goût et l’odeur. Et à chaque fois, les porteurs du fameux gène préféraient la version la plus grasse. Alors ce gène, il est connu. Il s’appelle MC4R. Nous en avons hérité de nos ancêtres préhistoriques. Comme ils ne mangeaient qu’une fois de temps en temps, il leur était vital de stocker le maximum d’énergie. Donc de choisir du gras plutôt que du light. Aujourd’hui, cette mutation nous bloque inconsciemment dans cet état primitif. On cherche à toujours faire le plein d’énergie, même quand on n’en a pas besoin. Ce qui conduit à l’obésité. 

Est-ce que cette découverte peut aider à lutter contre l’obésité ?

Oui ! C’est pour cela qu’elle intéresse les généticiens du monde entier. Ils se disent qu’en arrivant à contrôler ce gène, on pourrait aussi contrôler nos envies de frites et de bacon. Et là on ne parle plus de coupe-faim artificiel, mais d’agir directement sur nos choix, quand on se retrouve face à un buffet ou que l’on fait ses courses. La volonté comme remède minceur ultime en quelque sorte.