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Plusieurs villes envisagent d’interdire le diesel pourtant, ça n’empêche pas les innovations autour de ce carburant. On travaille, par exemple, sur un diesel qui sent bon.
Fini l’odeur de boule puante. Quand on passera derrière un camion, il y aura un agréable fumet de thé vert, d’orange ou d’eucalyptus. C’est la dernière idée pour relancer le diesel : rendre son odeur plus agréable (histoire qu’il revienne en odeur de sainteté).
On la doit à un scientifique de l’Université de Technologie du Queensland en Australie. La fabrication est assez simple : il a mélangé le carburant à des déchets d’huiles essentielles de thé ou d’orange. Et il a réussi à obtenir les mêmes performances que celles d’un diesel traditionnel, sauf que ça sent bon.
Ça sent bon, mais est-ce que ça règle les problèmes de pollution ?
Non, parce que ça reste du diesel. Il y a toujours des particules fines réputées cancérigènes, des fumées qui irritent les voies respiratoires et qui sont à l’origine de maladies.
Il y a quand même un petit avantage par rapport au diesel classique. Il émet un petit peu moins de particules. Mais au bout du compte, il reste toujours aussi dangereux pour la santé.
Quel est l’intérêt alors ?
Vous parliez des villes qui se préparent doucement à interdire le diesel. Honnêtement, il y a peu de chance qu’un simple changement d’odeur, les fasse revenir sur leur décision.
Mais il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que les voitures qui roulent au diesel. Il y a aussi les camions, les tracteurs et les bateaux. Or là, personne ne parle d’interdiction. Donc quitte à continuer à polluer, autant qu’ils le fassent dans un doux parfum d’eucalyptus.