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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce lundi, il s'intéresse à une nouvelle arme contre le piratage informatique. On a trouvé un moyen de pister les personnes cachées derrière les paiements par crypto-monnaies.

L’innovation du jour ne va pas plaire aux pirates informatiques. On a enfin trouvé un moyen de pister les personnes cachées derrière les paiements par cryptomonnaies (bitcoin, ethereum et consort).

Cela change tout. Car par la nature même de la technologie des cryptomonnaies (la fameuse blockchain), les comptes sont totalement anonymes. Il n’y a aucun lien entre un numéro de compte en Bitcoin et l’identité de son propriétaire. Contrairement à une banque qui a l’obligation de connaître chacun de ses clients. C’est pourquoi les pirates demandent toujours des rançons en Bitcoin.

Cognyte, une startup israélienne, a mis au point un ensemble d’outils qui permettent de repérer, de suivre les transactions illicites, et même de remonter jusqu’au détenteur du compte.

Comment ils font si, par nature, la technologie cache l’identité des gens ?

Évidemment, ils ne donnent pas les détails. Ils veulent garder un coup d’avance sur les pirates. Mais le principe serait de croiser les informations avec celles des organismes qui, en bout de chaîne, convertissent la cryptomonnaie en devises.

Dès qu’un compte parait suspect, on suit toutes ses transactions. Il y en a forcément une qui arrive dans la vie réelle, dans une vraie banque, qui connaît l’identité du client. Et apparemment, ça marche : leur logiciel Blink aurait déjà permis d’arrêter plusieurs groupes de pirates qui faisaient chanter des entreprises.

C’est un programme que l’on achète pour protéger son entreprise, ou il est à destination de la police ?

C’est à destination de la police. Parce qu’il faudra, à un moment ou un autre, obliger une banque à révéler des informations.

Donc l’existence même de ce logiciel pourrait calmer les attaques par Ransomware (les "rançongiciels"). Anicet Mbida a vu une statistique incroyable : sur les six premiers mois de l’année, plus de 1.000 entreprises auraient déjà été victimes d’attaques. Soit autant que sur l’ensemble de l’année dernière.