Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Les guêpes sont dangereuses. Elles piquent et sont très agressives. Mais leur venin pourrait aussi être utilisé comme médicament puisque l’on a trouvé un moyen d’en faire de l’antibiotique.
Ce mardi matin, Anicet Mbida a une bonne nouvelle : on a peut-être trouvé une nouvelle génération d’antibiotiques. Où ça ? Dans le venin des guêpes.
Ça va peut-être nous réconcilier avec les guêpes. Il faut le savoir : leur venin n’est pas seulement dangereux pour les hommes et les femmes, il est aussi redoutable contre les microbes et les bactéries.
Des chercheurs du MIT ont réussi quelque chose d’exceptionnel : ils ont découvert comment conserver le côté tueur de bactéries, tout en enlevant la partie dangereuse pour l’homme.
Cela donne un formidable antibiotique puisqu’ils l’ont testé sur des bactéries qui résistent aux antibiotiques actuels. Et le venin n’en a fait qu’une bouchée.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Que ça y est, on a une piste pour trouver de nouveaux antibiotiques ?
Exactement ! On avait déjà trouvé des tas de candidats aux antibiotiques, par exemple dans le venin de serpent ou la peau des grenouilles vénéneuses. Mais à chaque fois, on avait un problème de toxicité pour l’homme. Avec cette technique, ce ne sera plus cas. Donc cela ouvre tout un champ de développement de nouveaux antibiotiques.
Et qu’est-ce qu’on pourra soigner avec ?
On est encore au début des recherches. Mais on imagine déjà des traitements contre les staphylocoques dorés (notamment les plus résistants). On pense même s’attaquer à des infections virales comme le VIH, le virus Zika ou la dengue. Donc on pourrait aller bien au-delà du simple antibiotique.