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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce jeudi, il s'intéresse à ces fusées "autophages" dont les réservoirs ne polluent plus l'atmosphère puisqu'elles vont brûler leurs propres propulseurs pour créer de la poussée et pouvoir avancer.

De l’innovation écologique et spatiale ce matin. On a peut-être trouvé une solution pour limiter les débris spatiaux qui s’accumulent, à la fois, dans l’océan et dans l’espace. On va les utiliser comme carburant pour propulser la fusée.

C’est ce qu’on appelle des fusées "autophages". Des fusées qui vont brûler leurs propres propulseurs pour créer de la poussée et pouvoir avancer. C’est le même principe qu’une bougie qui brûle sa propre structure pour pouvoir éclairer. L’avantage, c’est qu’à la fin on ne laisse plus aucun déchet derrière soi.

Une fusée est composée de plusieurs étages, remplis de carburant, et qui se détachent au fur et à mesure qu’ils se vident.

Qu’est-ce qu’ils deviennent ? Ils retombent dans l’océan ou ils s’accumulent en orbite. Et avec la multiplication des lancements de satellites, cela commence à poser des problèmes.

C’est pour ça qu’il existe maintenant des fusées réutilisables, dont le lanceur revient sur terre.

Oui, c’est ce que proposent les Américains de Space X. Mais les Écossais de l’université Glasgow pensent avoir trouvé une alternative encore moins chère avec ces fusées autophages.

À la place des moteurs très complexes d’aujourd’hui, on utiliserait un simple tube rempli de carburant solide. Il suffirait ensuite de l’allumer pour faire décoller la fusée. Le tube va alors se dissoudre, de bas en haut, au fur et à mesure de la montée en orbite. C’est schématisé mais ils ont déjà montré que c’était possible avec un prototype en taille réduite. Un nouvel essai est prévu l’année prochaine à taille réelle.

Les Américains de Space X pourraient très bientôt avoir une concurrence européenne ; moins chère et qui ne laisse plus aucun débris.