Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Un peu plus tard mardi après-midi, mais avec deux ans de retard, les Américains vont lancer le premier satellite de leur troisième génération de GPS. Qu’est-ce que ça va changer ?
D'abord, on va avoir un positionnement beaucoup plus précis. Il faut savoir qu’avec la génération actuelle, la précision est de 3 à 10 mètres selon les conditions. Avec cette nouvelle génération, elle sera de 1 à 3 mètres, donc trois fois plus précis. Autre avantage, on captera mieux en ville, notamment quand on est dans une rue étroite entourée de bâtiments hauts car il y aura beaucoup plus de satellites disponibles donc plus de chances d’en accrocher un.
Mais ce n’était pas déjà la promesse de Galileo, le GPS européen ?
Si, mais pour en profiter, il faut avoir un appareil de dernière génération puisque Galileo a été lancé il y a seulement deux ans. Et quand bien même on aurait le bon matériel, il y a encore beaucoup d’endroits où on ne capte pas les satellites Galileo.
Pour le savoir, c’est assez simple : il suffit de télécharger une application gratuite comme GPS Data qui vous donnera tous les satellites visibles. Anicet Mbida a fait le test. On voit toujours le GPS américain, souvent les Russes Glonass, un peu les chinois Beidu, mais sur Paris, par exemple, rarement les satellites Galileo. Donc l’amélioration du GPS américain va profiter, très vite, à tout le monde. Le temps que notre GPS européen monte en puissance.
Galileo et le GPS américain seront-ils compatibles ?
Oui. Ils seront concurrents uniquement pour les applications militaires. Mais avec nos téléphones, on pourra passer sans problème de l’un à l’autre. On verra encore plus de satellites. Or plus de satellites signifie plus de précision.