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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse aux alternatives écologiques à l’inhumation et à la crémation.

L'innovation du jour fait dans le funéraire ce matin. On développe de plus en plus d’alternatives écologiques à l’inhumation et à la crémation.

La conscience écologique, même après avoir fait le grand saut…

Il faut savoir que les Français choisissent de plus en plus l’incinération. Dans les années 1980, c’était à peine 1% des obsèques. Aujourd’hui, c’est près de la moitié. Or ces appareils consomment beaucoup d’énergie fossile et rejettent d’importantes quantités de CO2 et de gaz toxiques. La mise en bière est souvent pire avec des caveaux en béton et des ornements qui viennent de Chine. Pas étonnant, donc, que certains cherchent une alternative.

La plus en vogue actuellement s’appelle l’aquamation. Elle consiste à dissoudre le corps dans un liquide par un processus chimique. C’est une technique assez ancienne (elle prend autour de 7 heures). Au départ, elle était utilisée pour les animaux. Désormais, on en fait la promotion pour des obsèques plus écologiques.

Pour l’instant, cette pratique n’est pas autorisée en France. Mais de plus en plus de pays commencent à l’homologuer : l’Afrique du Sud, les Pays-Bas, les États-Unis ou le Canada, par exemple.

C'est étrange de dissoudre un corps dans l’eau.

C’est normal. La façon de rendre les derniers honneurs à un proche reste une affaire, avant tout, personnelle. Chacun doit se faire sa propre opinion.

Mais il est vrai que des entreprises commerciales essaient aussi de changer les comportements pour pousser de nouvelles pratiques. Exemple : une société propose de transformer les cendres d’un défunt… en céramique. Donc en vase, en urne ou en vaisselle. Je ne sais pas ce que vous en pensez… D’autres proposent des pendentifs ou toute sorte de bijoux dans lesquels on stocke les cendres. Et vous vous souvenez peut-être de la proposition de loi d’une députée Modem qui voulait expérimenter le compostage humain. Là encore, c’était le côté écologique qui était mis en avant.

Pourquoi ne pas, tout simplement, faire des cercueils biodégradables ?

Ça existe ! Cela fait plusieurs années que l’on essaie de pousser des cercueils en carton et des mises en bière en pleine terre, dans des cimetières naturels. Mais ce sont des pratiques qui peinent à s’imposer en France.

Une chose est sûre, avec la multiplication des options, le secteur des obsèques risque d’être totalement chamboulé dans les années à venir.