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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse à un nouveau test de grossesse salivaire, plus simple et plus hygiénique.

L’innovation du jour devrait changer la façon d’apprendre un heureux événement. Il s’agit du premier test de grossesse salivaire.

Plus besoin de trouver des toilettes et de bien viser. Il suffit de prendre un petit bâtonnet stérile, de le garder dans la bouche quelques secondes et de le remettre dans son socle. Ensuite, tout fonctionne comme un test urinaire classique : on attend une dizaine de minutes. S’il y a une barre, c’est négatif. S’il y en a deux, on est enceinte. C’est plus simple, plus hygiénique et plus confortable puisqu’on peut le faire n’importe où.

Cela fait quelques années que l’on en parle. Mais comme tous les produits médicaux, il a d’abord dû passer par un périple règlementaire. Et cette fois, ça y est ! Le test est commercialisé. Pour l’instant, en Angleterre et en Irlande. Mais il ne devrait pas tarder en France. Il faudra compter un peu moins de 10€.

Plus confortable, très bien. Mais est-ce que c’est aussi fiable ?

Ils annoncent une fiabilité à 98%. Les tests urinaires, eux, sont fiables à 99% dans les mêmes conditions (le premier jour de retard de règles). Donc ce serait un poil moins fiable, mais grosso modo équivalent. De toute façon, même les tests urinaires sont utilisés aujourd’hui à titre indicatif. On finit souvent par confirmer la grossesse par un test sanguin, fiable lui à 100%.

Il y a tout de même quelques contraintes. Comme il s’agit d’un test salivaire, il faut attendre au moins trente minutes après avoir mangé ou avoir bu. Sinon cela peut fausser les résultats.

C’est la société israélienne Salignostics qui a développé ce test. Pour la petite histoire, ce sont les avancées en matière de tests salivaires pour le Covid qui ont permis d’accélérer son développement.

Qu’est-ce que ça veut dire. Qu’à l’avenir, on pourrait voir de plus en plus de tests salivaires ?

Oui, parce qu’on arrive de mieux en mieux à détecter des composants dans la salive.

Exemple : on travaille déjà sur un test capable de détecter l’endométriose. Vous imaginez l’intérêt : aujourd’hui, ce sont des examens gynécologiques parfois lourds. Demain, on pourrait le faire confortablement à la maison. Et peut-être qu’un jour, la plupart des tests urinaires pourraient se transformer en tests salivaires plus simples, plus hygiéniques. Je crois que personne ne s’en plaindra.