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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse à une bonne nouvelle pour les les fans de vinyles à la fibre écolo, la sortie du premier 33 tours totalement biodégradable.

L’innovation du jour concerne les fans de vinyles à la fibre écolo. Il s’agit de la sortie du premier 33 tours totalement biodégradable.

Il s’agit du dernier album de la DJ canadienne Blond:ish, une compilation. On entend actuellement son dernier tube « Sorry » en collaboration avec Madonna. C’est une première mondiale, car ce sera la première galette totalement compostable. Si par malheur elle se retrouvait dans l’océan ou dans un sous-bois, elle se décomposerait totalement sans laisser de résidu toxique.

C’est possible grâce à un disque pressé à partir de bioplastique. Donc rien à voir avec les disques vinyle qui sont des purs produits de la pétrochimie. On le rappelle : ils sont composés à 43% de PVC, du plastique, une des substances les plus toxiques pour la planète. Certains contiennent même du plomb, un poison notoire.

Mais du coup, si le disque est biodégradable, est-ce qu’il ne finira pas par se décomposer dans les bacs ?

Si ! C’est tout le problème… Surtout pour un album, qu’en principe, on a envie de garder le plus longtemps possible.

On ne sait pas, exactement, combien de temps il sera capable de résister. Peut-être trois ou quatre ans. Donc on peut se demander quel est l’intérêt ? En fait, c’est avant tout une démarche militante. Tous les bénéfices de l’album seront reversés à « Bye Bye Plastic », une fondation qui lutte contre le plastique à usage unique dans la musique notamment pendant les concerts.

Pour rassurer ceux qui achèteront l’album. Ils auront aussi droit à une version numérique, histoire de continuer à en profiter même quand le disque se sera évaporé.

L’idéal serait quand même de faire des vinyles plus respectueux de l’environnement…

Oui, c’est vrai. C’est même urgent avec l’explosion des ventes.

Dans une usine de vinyles, les machines sont d’un autre âge. Elles consomment une énergie folle et des tonnes d’eau aussi bien pour la cuisson à la vapeur que pour le refroidissement.

Bonne nouvelle : il y a une prise de conscience des fabricants. Le Néerlandais Deep Grooves a, par exemple, développé de nouvelles machines alimentées à l’énergie solaire, qui recyclent l’eau, avec des emballages à base de végétaux. Reste la matière première : le vinyle toujours issu de la pétrochimie. Mais c’est aussi grâce à lui que l’on peut conserver nos albums pendant des centaines d’années.