Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.
Les retransmissions sportives vont devenir encore plus spectaculaires, on aura bientôt des ralentis dignes des plus grosses productions hollywoodiennes.
On connaissait la superloupe, les ralentis ultrafluides qui décortiquent le mouvement. Mais cela restait plat, avec un seul angle de vue. Maintenant, on va pouvoir tourner tout autour d’un joueur et voir, sous tous les angles, comment il prépare son revers au tennis, par exemple, ou la façon dont un boxeur arrive à esquiver, au millimètre, un crochet du droit. Des ralentis à 360° comme dans le film Matrix !
Mais on ne va pas l’utiliser uniquement pour les ralentis. Comme la technologie permet aussi de se positionner à n’importe quel endroit sur le terrain et de regarder exactement où l’on veut, cela intéresse l’arbitrage vidéo puisque l’on ne sera plus limité à ce que voient les caméras.
Comment on fait pour voir là où il n’y a pas caméra ?
La technologie utilise une quarantaine de caméras tout autour du terrain. Des caméras avec plusieurs objectifs capables de filmer de près, de loin et en grand angle. Toutes les caméras filment en même temps. Et les images sont ensuite traitées par un programme informatique qui va reconstituer le point de vue à n’importe quel endroit sur le terrain.
C’est la société Intel qui est à l’origine de cette technologie. Elle commence à être utilisée aux États-Unis dans le football américain. Cela donne des plans spectaculaires : par exemple, revoir une action à travers les yeux d’un des joueurs, exactement comme dans un jeu vidéo.
Mais le spectateur n’a pas le contrôle, ce sont les réalisateurs qui choisissent le point de vue ?
Oui, mais la même technologie sera utilisée aux JO d’hiver dans un peu plus de trois semaines. Et là, on pourra choisir soi-même son angle de vue. Cela ne fonctionnera pas à la télé. Il faudra télécharger une application et utiliser un casque de réalité virtuelle. Mais c’est visiblement le futur des retransmissions sportives. Les diffuseurs paient tellement cher les droits sportifs qu’ils essaient de nous en mettre plein la vue pour que l’on s’abonne à leurs services.