Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mardi, il s'intéresse à un nouveau système de propulsion capable de raccourcir les distances entre les planètes.
L’innovation du jour pourrait révolutionner l’exploration spatiale. Il s’agit d’un nouveau système de propulsion capable de raccourcir les distances entre les planètes.
Dans l’espace comme sur la route, ce sont les performances du moteur qui dictent la distance maximale que l’on peut parcourir. Sur terre, on peut s’en sortir en refaisant le plein à la pompe. Mais dans l’espace, c’est impossible. C’est pour cela qu’il n’y a que deux petites sondes (les sondes Voyager) qui ont réussi à sortir de notre système solaire. Et encore, elles ont mis plus 35 ans à y arriver. Eh bien, grâce au nouveau système de propulsion sur lequel travaille la NASA, on pourrait parcourir la même distance en moins d’un an.
Autre exemple, plus récent : une sonde a été envoyée sur Pluton (la dernière planète de notre système solaire). Elle a mis 9 ans à arriver. Mais à la fin, elle n’avait plus assez de carburant pour se positionner en orbite et faire des observations. Du coup, les scientifiques ont dû se contenter d’un simple survol de la planète. Avec ce nouveau système, non seulement elle pourrait faire l’aller-retour, mais elle pourrait le faire en quelques mois. Ce qui change tout en matière d’exploration spatiale.
Ça veut dire qu’on pourrait, enfin, aller explorer les exoplanètes (les fameuses planètes jumelles de la terre) ?
C’est vrai qu’elles paraissent totalement hors de portée, puisqu’avec la technologie actuelle, il faudrait plus de 60.000 ans pour atteindre Proxima B, l’exoplanète la plus proche. Ce nouveau système de propulsion, lui, permettrait d’aller jusqu’à 10 fois plus vite. Ce qui veut quand même dire 600 ans de voyage. C’est mieux… mais cela reste encore trop long à l’échelle humaine. Qui sait ? La technologie pourrait s’améliorer à l’avenir et raccourcir encore plus les distances.
Elle repose sur quels principes cette technologie ?
Elle consiste à détacher des particules microscopiques à l’aide d’un laser. Les particules sont ensuite éjectées à plus de 120 km par seconde, ce qui crée une poussée et qui propulse l’engin. Avantage comparé à d’autres techniques comme les voiles solaires : elle fonctionne avec des vaisseaux de plus d’une tonne. Donc on pourrait l’envisager sur autre chose que des petites sondes… Pourquoi pas pour aller sur Mars en une vingtaine de jours, plutôt qu’en neuf mois comme aujourd’hui.
