Des scientifiques veulent ressusciter le fameux dodo, le volatile disparu il y a plus de 300 ans

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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse à la volonté des scientifiques de ressusciter le fameux dodo, le volatile disparu il y a plus de 300 ans.

L’innovation du jour rappelle le film Jurassic Park. Des scientifiques veulent ressusciter le fameux dodo. Le volatile disparu il y a plus de 300 ans.

Vous connaissez l’expression ? « À trop se demander si c’est possible… les scientifiques finissent par en oublier si c’est souhaitable. » On vient d’en avoir un nouvel exemple avec la startup Colossal Biosciences. Vous les connaissez peut-être. Ce sont ceux qui ont annoncé qu’ils allaient ressusciter le mammouth et le tigre de Tasmanie grâce au génie génétique.

À l’époque, ils passaient un peu pour des farfelus. Mais désormais, ils ont reçu un financement de près de 150 millions d’euros. C’est-à-dire beaucoup plus que les instituts ou les associations de préservation des animaux. Du coup, les travaux vont bon train. Le bébé mammouth pourrait arriver d’ici deux ans. Et leur nouvelle lubie, c’est « la dé-extinction » comme ils disent du dodo, l’animal… qui symbolise peut-être le plus l’extinction d’une espèce par l’homme.

Est-ce qu’on sait pourquoi ils font ça ?

C’est la grande question. Le dodo vivait tranquillement, en harmonie avec son environnement, sur l’île Maurice. L’homme est arrivé avec ses chats, ses chiens, ses cochons… Il a introduit de nouveaux prédateurs qui ont fini par exterminer l’oiseau. C’est bien beau de vouloir réparer l’erreur. Mais si l’on ressuscite le dodo, dans quel environnement va-t-il pouvoir s’épanouir ? Même chose pour le mammouth laineux. Quel intérêt de le ramener à la vie alors qu’on est en plein réchauffement climatique ?

On leur a posé la question. Et selon eux, c’est avant tout pour faire progresser la science et nos connaissances du monde animal. Ce n’est pas pour les mettre dans un zoo. Enfin, ils sont persuadés que les technologies sur lesquelles ils travaillent pourraient servir à la préservation des espèces actuelles.

Et vous y croyez ?

C’est toujours la même rengaine… Alors, il est vrai que beaucoup d’avancées scientifiques se sont faites grâce à des recherches qui n’avaient rien à voir avec le sujet de départ. Donc je serai le dernier à brider des chercheurs. Mais là, on a quand même l’impression d’avoir affaire à des apprentis sorciers qui veulent nous rejouer le scénario de Jurrasic Park. Or on a tous vu le film… on sait comment ça s’est terminé.