ChatGPT : la riposte s'organise face à l'intelligence artificielle capable de rédiger des textes aussi bien que les humains

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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à la riposte à l'inteeligence artificielle ChatGPT.

L’innovation du jour, c’est la riposte qui s’organise face à ChatGPT (la fameuse intelligence artificielle capable de rédiger des textes aussi bien que les humains).

Un vent de panique souffle dans le monde académique depuis l’arrivée de cet outil en novembre. On ne compte plus les histoires de dissertations entièrement rédigées par le programme. Certaines ont même obtenu de meilleures notes que les meilleurs élèves ! Résultat : plusieurs écoles et universités commencent à bloquer l’accès à l’outil sur leur réseau. Et désormais, quand il faudra noter un devoir ou une rédaction, on privilégiera ceux qui seront écrits dans l’établissement plutôt qu’à la maison. Car les enseignants s’inquiètent de l’impact de ce genre d’intelligence artificielle sur l’éducation. Pourquoi réfléchir à un plan, faire preuve d’esprit de synthèse, quand il suffit de dire « rédige-moi une fiche de lecture sur les fourberies de Scapin. »

Le problème, c’est qu’il y aura toujours des devoirs, comme les exposés ou les mémoires, qu’on ne peut faire qu’à la maison.

Là aussi, on commence à trouver la parade. Depuis quelques jours, il existe un outil capable de déterminer la probabilité qu’un texte ait été écrit (ou pas) par ChatGPT. Il s’appelle GPT Zéro et il part du principe que plus le texte est prévisible et uniforme, plus il a de chance d’avoir été généré par un robot.

Je l’ai essayé, ça fonctionne. Mais c’est un peu aléatoire. Il lui est arrivé plusieurs fois de se tromper. C’est pourquoi OpenAI, l’organisme derrière ChatGPT, réfléchit actuellement à inclure une sorte signature numérique invisible aux textes qui sont générés. On ne sait pas encore trop comment cela va fonctionner. Mais cela permettrait d’affirmer avec plus de certitude qu’un texte a été écrit avec leur outil.

Ça marchera même si on modifie le texte ?

Non, malheureusement. C’est comme les outils anti-plagiat : pour les contourner, il suffit de paraphraser ici ou là et d’ajouter quelques synonymes. Il n’y a pas vraiment de solution miracle.

Finalement, on n’aura peut-être pas d’autre choix que de s’adapter. L’école a déjà réussi à intégrer la calculatrice en privilégiant la construction intellectuelle plutôt que le résultat brut. On y arrivera peut-être aussi avec ChatGPT. Mais cela prendra certainement plus de temps.