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Le prix du lithium pour fabriquer les batteries a triplé ces dernières années en plus de polluer énormément. C’est pourquoi, on travaille à le remplacer par de l'aluminium, moins cher et mieux recyclable.

En attendant le prix Nobel de littérature qui sera annoncé ce jeudi, à 13 heures. Anicet Mbida souhaite s’arrêter sur le Nobel de chimie remis ce mercredi aux inventeurs de la batterie Lithium Ion.

Ils sont trois et il faut vraiment leur rendre hommage. Parce qu’on passe notre temps à nous plaindre de l’autonomie de nos téléphones ou des voitures électriques. Mais on ne se rend pas compte du chemin parcouru.
Dans les années 70-80, on n’utilisait quasiment pas de batteries rechargeables. Leurs capacités étaient tellement ridicules, qu’on préférait jongler avec des piles. Mais Stanley Whittingham, un chercheur l’Anglo-Américain a eu la bonne idée d’employer du lithium dans les batteries. Ce qui a multiplié, d’un coup, la capacité par trois. Quelques années plus tard, le processus a été amélioré par un de ses confrères, John Goodenough, avec au passage une autonomie encore doublée. Enfin, au début des années 80, c’est un Japonais, Akira Yoshino, qui a sécurisé l’ensemble pour mettre au point la première batterie Lithium Ion commerciale.
On voit le résultat aujourd’hui. On les trouve partout : appareils photo, téléphones, ordinateurs, voitures, vélos, trottinettes électriques. Elles sont même au cœur de la transition énergétique pour stocker l’énergie solaire ou éolienne.

La technologie Lithium Ion a révolutionné les batteries mais, désormais, elle stagne ?

Exactement et c’est un problème parce qu’il y a de plus en plus d’appareils qui en dépendent. La demande est telle que le prix du lithium a carrément triplé ces dernières années. On cherche donc d’autres solutions moins chères, plus écologiques et qui apporteraient encore plus d’autonomie. Mais on a du mal à trouver la relève. C’est pourquoi, même si la découverte date déjà de 40 ans, elle mérite amplement son Nobel.