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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Des chercheurs britanniques ont étudié les flux d'air aux bords des routes, afin de mettre au point une petite barrière, capable de de renvoyer les particules des fumées d'échappement vers la route.

L’innovation du jour, c’est peut-être une solution à la pollution automobile. Après les barrières antibruit, on verra bientôt des barrières antipollution le long des grands axes.  

C’est bien d’avoir de nouvelles options. Car jusqu’ici, on avait d’un côté la contrainte et la répression (circulation alternée, interdiction des voitures les plus polluantes). Et de l’autre, on incitait à basculer vers des véhicules zéro émission comme le vélo ou la voiture électrique, mais l’effet se verra plutôt à long terme. 

Des chercheurs de l’Impérial Collège de Londres ont étudié les flux d’air aux bords des routes. Et ils ont mis au point une petite barrière courbe (moins d’un mètre de haut), capable de renvoyer les particules des fumées d’échappement vers la route, tout en les dispersant. Il faut savoir qu’aujourd’hui, elles ont tendance à s’accumuler sur les trottoirs, pile à hauteur d’enfant. C’est peut-être une troisième voie à explorer, entre la coercition et le renouvellement du parc. 

On a testé l’efficacité ? Parce qu’il peut y avoir du vent. 

Oui, ça a été testé. Il y a même un site pilote en Angleterre. Mais vous avez raison, il peut y avoir du vent. En fait, c’est comme les barrières antibruit. Cela ne supprime pas la pollution. Elle est simplement réduite et déplacée. 

Mais les chercheurs ont aussi montré qu’en ajoutant un petit arbuste près de cette barrière, on pouvait carrément absorber la pollution. Alors, pas avec n’importe quel arbuste. Ils ont trouvé que le plus efficace, était le cotonéaster.

En une semaine, une petite haie d’un mètre de long, a été capable d’absorber l’équivalent de la pollution émise par une voiture sur 800 km ! C’est colossal. Imaginez s’il y en avait tout au long d’une route à fort trafic. On a besoin de nouvelles solutions. Car même si l’électrique se développe, on devra encore composer pas mal de temps avec les pots d’échappement.