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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce vendredi, il s'intéresse au secteur aérien qui compte proposer des vols intérieurs en dirigeable.

La loi interdit les vols intérieurs quand un TGV peut faire même trajet en moins de 2h30. Mais le transport aérien n’a peut-être pas dit son dernier mot. Il pourrait même être relancé grâce à un revenant : le dirigeable.

Un retour vers le futur ! Vous vous souvenez peut-être de ces images terribles : l’atterrissage en flammes du Zepplin Hindenburg en 1937. Elles ont tellement marqué les esprits, qu’après cet accident plus personne n’avait confiance dans ces engins. Ce qui a fini par signer leur arrêt de mort.

Aujourd’hui, on redécouvre l’intérêt écologique des dirigeables. Ils sont actuellement ressuscités dans de nombreux projets de transport de marchandises en silence et sans aucune émission de CO2. Mais aussi, c’est nouveau, pour des vols intérieurs. La compagnie espagnole Iberia régional vient d’ouvrir le bal avec une commande de 10 dirigeables de type Airlander à l’anglais HAV. L’objectif étant de proposer un nouveau moyen de transport interrégional où l’on retrouve l’art du voyage, sans se presser, en profitant du paysage dans un silence absolu.

Ils peuvent transporter combien de personnes ?

Une centaine avec une autonomie de 700 km, des chiffres similaires à ceux des avions régionaux. Mais comme il s’agit d’un dirigeable, sa carlingue est énorme : la taille d’un terrain de foot. Pourtant, il ne consomme presque rien. Comme il est plus léger que l’air, il s’élève tout seul sans brûler de kérosène ou de fioul. Et il profite des courants et de son moteur électrique pour se déplacer.

Les cabines sont magnifiques : de véritables salons dans lesquels on peut se déplacer librement. Il y a d’énormes baies vitrées qui donnent une vue imprenable… C’est vraiment sympa. J’aimerais bien essayer.

Mais ce n’est pas dangereux ? Il n’y a pas de risque que ça s’embrase ?

Non, la technologie a beaucoup évolué. On n’utilise plus d’hydrogène (trop inflammable), mais de l’hélium comme dans les ballons de baudruche. L’engin est même capable de rester en l’air, sans pilote, pendant trois semaines, avec des trous dans la carlingue… Son seul défaut reste sa vitesse : 130 km/h maximum. Mais c’est aussi ce qui va faire son charme. Premiers vols prévus en 2025.